La pollution généralisée aux substances per- et polyfluorés (PFAS) observée en vallée de la Chimie a poussé l'association Extinction Rebellion à mener une action, samedi 17 décembre, contre la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de Lyon et l'usine Arkema, à Pierre-Bénite (Rhône). Une manifestation sans casse, mais avec l'intervention des forces de l'ordre et l'arrestation de vingt personnes, pour dénoncer la production de PFAS par le géant de la chimie et la pollution des milieux.
Si le Gouvernement a condamné cette intervention, il y apporte une réponse en annonçant, ce jeudi 22 décembre, la présentation d'un plan d'action pour janvier 2023. Ce plan devrait encadrer l'usage des PFAS. « Le ministère travaille avec les acteurs du milieu industriel pour réduire l'usage de ces produits en 2023 et trouver des solutions durables de substitution », explique le ministère de la Transition écologique. Ce dernier rappelle d'ailleurs qu'il a demandé au site d'Arkema, à Pierre-Bénite, de réduire progressivement sa production de PFAS et de la stopper définitivement fin 2024. Une étude d'impact sur l'utilisation industrielle des PFAS et leurs conséquences sur l'environnement est également en cours d'actualisation et devrait permettre au ministère de cadrer les objectifs du plan, ses actions et son calendrier.
Cette pollution historique par les PFAS a été mise sur le devant de la scène, en mai dernier, par une enquête de l'équipe Vert de rage du journaliste d'investigation Martin Boudot. Les premiers résultats du suivi mis en place depuis par les services de l'État ont confirmé la contamination généralisée par ces substances dans la portion du fleuve située dans la vallée de la chimie.