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Ce qu'il faut retenir du sommet pour le climat

Une plainte, des dollars et des alliances: tel est le léger bilan du sommet pour le climat qui s'est tenu en début de semaine à New York. Les belles paroles n'ont pas caché la faiblesse des engagements. Tour d'horizon.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Ce qu'il faut retenir du sommet pour le climat

Ce lundi 23 septembre, s'est tenu un nouveau rendez-vous diplomatique consacré au climat sous l'égide des Nations Unies à New York. Soixante chefs d'Etats étaient invités à réitérer leurs engagements à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Pour les convaincre, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a sorti les grands mots : "La science nous dit qu'avec notre trajectoire actuelle, nous devons faire face à un réchauffement global d'au moins trois degrés Celsius d'ici la fin du siècle. Je ne serai pas là, mais mes petites-filles le seront. Et vos petits-enfants aussi. Je refuse d'être complice de la destruction de leur maison et de leur seule maison", a-t-il déclaré.

Il a été appuyé dans son discours par l'intervention de la jeune suédoise Greta Thunberg mobilisée depuis plusieurs mois pour la cause climatique. "Tous nos écosystèmes sont en train de s'effondrer. Nous sommes au début d'une extinction massive et tout ce dont vous savez parler c'est d'argent. Un conte de fées de croissance économique. Comment osez-vous ?", a-t-elle déclaré à la tribune.

La neutralité carbone d'ici 2050 gagne du terrain

Ce discours a-t-il convaincu les Etats ? La récolte est bien maigre et rien de concret n'en sort. Comme souvent, les pays ont parlé "initiatives" et "engagements". Sebastián Piñera, le président du Chili, a annoncé la création d'une Alliance pour l'ambition climatique, rassemblant les pays prêts à s'engager à renforcer leur action d'ici 2020 et à œuvrer pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. La France fait partie de la liste.

Afin de sortir de la dépendance aux combustibles fossiles, l'Alliance de l'énergie sans charbon (Powering Past Coal Alliance) a été élargie pour inclure 30 pays, 22 Etats ou régions et 31 sociétés déterminées à arrêter la construction de nouvelles centrales à charbon en 2020.

Dans le secteur de la finance, l'Alliance de propriétaires d'actifs (Asset Owner Alliance), regroupant les plus grands fonds de pension et assureurs du monde, chargés de gérer plus de 2.000 milliards de dollars d'investissements, s'engage à passer à des portefeuilles d'investissement neutres en carbone d'ici 2050.

A noter aussi que la Russie a confirmé son attention de ratifier l'Accord de Paris comme elle l'avait promis au dernier G7 en août.

Emmanuel Macron ne convainc pas

De son côté, le président français Emmanuel Macron a prôné la "cohérence" entre les politiques climatiques et commerciales. "Nous devons bâtir au niveau européen un agenda commercial qui vise le zéro carbone et le zéro déforestation importée", a-t-il déclaré. Une prise de position à laquelle ne croit pas Greenpeace : "Il y a trois mois, il soutenait à bout de bras le Ceta à l'Assemblée nationale, alors que cet accord permettra au Canada d'exporter massivement vers l'Union européenne un des pétroles les plus sales de la planète : les sables bitumineux", rappelle Clément Sénéchal chargé de campagne Climat à Greenpeace France.

Liste des contributeurs au fonds vert

Royaume-Uni : 1,851 Md$
France : 1,743 Md$
Allemagne : 1,689 Md$
Suède  : 852,5 M$
Norvège : 391,8 M$
Canada : 225,5 M$
République de Corée : M$
Espagne : 168,9 M$
Les Pays-Bas  : 135,1 M$
Autriche : 33,8 M$
Monaco : 3,4 M$
Islande : 2 M$
Slovénie : 1,1 M$
Liechtenstein : 0,1 M$
Côté finance, le président français a rappelé la nécessité d'abonder le fonds vert pour le climat (FVC). Ce mécanisme financier de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a pour objectifs de financer la réduction des émissions dans les pays en développement. En février 2016, le FVC avait levé 10,2 milliards de dollars. Depuis, il a alloué plus de 5,2 milliards à 111 projets climat. Il faut donc le recapitaliser et compenser le retrait des États-Unis. L'Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège, le Danemark et la Suède tout comme la France, ont doublé leur contribution. "La France mettra 1,5 milliard d'euros à 80% sous forme de dons", a précisé M.Macron. "La France a envoyé des signaux encourageants en direction des pays les plus vulnérables, analyse Noélie Coudurier, responsable de campagne climat pour Oxfam France. Elle doit poursuivre dans cette direction au niveau national car en 2018, plus de 90% des financements climat français étaient fournis sous forme de prêts."

Les nouvelles contributions ont porté le montant total de la reconstitution à plus de 7,3 milliards de dollars. La prochaine conférence de recapitalisation est prévue les 24 et 25 octobre prochains à Paris.

La France visée par une plainte

Mais toutes ces bonnes intentions n'auront pas suffi à empêcher seize enfants, dont Greta Thunberg, à déposer plainte auprès du Comité des droits de l'enfant des Nations unies. Les enfants pétitionnaires, âgés de 8 à 17 ans, affirment que l'échec des Etats membres à faire face à la crise climatique constitue une violation des droits de l'enfant. Ils exhortent l'organisme indépendant à ordonner aux Etats membres de prendre des mesures pour protéger les enfants des effets dévastateurs du changement climatique. La plainte vise plus spécifiquement la France, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et la Turquie.

Outre la militante suédoise, les pétitionnaires viennent d'Argentine, du Brésil, de France, d'Allemagne, d'Inde, des Îles Marshall, Nigeria, Palaos, Afrique du Sud, Suède, Tunisie et Etats-Unis. Ils sont représentés par le cabinet d'avocats international Hausfeld LLP et Earthjustice.

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