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L'Anses place les pollutions du quotidien au cœur de son programme pour 2017

Pesticides, perturbateurs endocriniens et pollution de l'air figurent parmi les priorités de l'Agence française de sécurité sanitaire qui présente un programme de travail chargé pour 2017.

Risques  |    |  L. Radisson

"Nous allons mettre l'accent sur les risques liés à l'exposition au quotidien, avec une attention pour les populations les plus sensibles ou les plus exposées", annonce Roger Genet, directeur général de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Ses dirigeants présentaient ce lundi 30 janvier le programme de travail de l'établissement public pour 2017.

Un avis sur les infrasons produits par les éoliennes


L'Anses va remettre dans les semaines qui viennent, précise son directeur général, l'avis attendu sur les risques sanitaires liés aux basses fréquences sonores et aux infrasons émis par les éoliennes.
Les expositions environnementales constituent l'un des quatre grands champs d'intervention de l'agence avec les expositions liées à l'alimentation (publication de l'étude Inca3, repères nutritionnels pour les populations les plus sensibles, nanomatériaux), les expositions liées aux nouvelles technologies (effets sanitaires des LED) et les expositions professionnelles (risques liés à l'utilisation de cosmétiques ou de colles, ou aux activités de valorisation des déchets).

Le BPA, perturbateur endocrinien pour l'Homme

Comment vont se traduire les priorités relatives aux expositions environnementales ? Cette année sera caractérisée par l'approbation des critères d'identification des perturbateurs endocriniens par la Commission européenne, rappelle M. Genet. L'Anses s'est positionnée sur une option permettant de classer ces substances en trois catégories, "avérés", "présumés" et "suspectés", et préconise que la classification soit opérée par une instance européenne unique.

Concernant plus particulièrement le bisphénol A (BPA), l'Anses prépare la soumission à l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) d'un dossier visant à classer cette substance comme extrêmement préoccupante (SVEH) au titre de ses propriétés de perturbateur endocrinien pour l'Homme, et non plus seulement pour ses effets reprotoxiques. Une proposition qui doit donner lieu à une consultation avant l'été et être instruite par l'agence européenne dès cette année. "Ces travaux donnent raison aux positions scientifiques prises par l'Anses dès 2011", révèle au passage Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques de l'Anses.

Alternatives aux néonicotinoïdes

L'Anses conduira avec Santé publique France une étude de faisabilité relative à l'évaluation de l'exposition des riverains aux pesticides à proximité des zones agricoles, en particulier celles dédiées à la viticulture et à l'arboriculture. Avec deux volets : la mesure de l'imprégnation humaine, d'une part, et la mesure de résidus de pesticides dans l'environnement, d'autre part. "Une étude sera menée avec l'Inserm sur les cancers de l'enfant et l'exposition aux pesticides dans les zones agricoles", révèle par ailleurs Françoise Weber. La directrice générale adjointe de l'Anses précise toutefois que les résultats ne pourront être dévoilés cette année compte tenu de la complexité de l'étude. L'étude Pesti'home, au contraire, est en phase de dépouillement, indique M. Gombert.

Suite à l'interdiction des néonicotinoïdes d'ici 2020, l'Anses travaille sur les alternatives possibles, qu'elles soient biologiques, chimiques ou agro-écologiques. L'objectif est de terminer les travaux avant que le ministère de l'Agriculture ne saisisse l'agence sur le projet d'arrêté qui autorisera des dérogations à l'interdiction de ces insecticides à compter du 1er septembre 2018. L'Anses réalise en complément une expertise des effets sur la santé humaine de l'ensemble des néonicotinoïdes autorisés au niveau national en tant que produits phytopharmaceutiques, de biocides ou de médicaments vétérinaires. "Soit sept substances actives", précise l'Anses.

"L'Agence délivre entre 20 et 30 autorisations de produits de biocontrôle par an", indique en outre Agnès Lefranc, directrice de l'évaluation des produits réglementés. Les demandes portant sur ces alternatives aux produits chimiques de synthèse "sont traitées en priorité et les frais de dépôt sont fortement réduits afin d'en encourager le développement", explique Françoise Weber.

Concernant, enfin, les variétés tolérantes aux herbicides (VTH) non transgéniques, l'Anses annonce la poursuite de ses travaux et un rapport qui pourrait être publié à l'automne. "Un très gros travail de production des données est nécessaire", avertit toutefois Dominique Gombert.

Evaluer le bénéfice sanitaire des masques anti-pollution

La pollution de l'air constitue le troisième gros dossier des expositions environnementales au menu de l'Anses. "Nous allons évaluer le bénéfice sanitaire du port du masque anti-pollution", annonce Roger Genet, directeur général de l'Agence. La saisine porte notamment sur l'efficacité des masques vis-à-vis des polluants chimiques (particules, composés organiques volatils, etc.) et biologiques (pollens, moisissures, etc.). Mais aussi sur les paramètres pouvant affecter la performance antipollution de ces équipements, ainsi que sur leurs potentiels effets sanitaires.

L'Agence va également se pencher sur l'efficacité des capteurs individuels pour mesurer la pollution atmosphérique. Cette auto-saisine vise à recenser les technologies disponibles et évaluer leur validité métrologique. Mais aussi à analyser les opportunités d'utilisation de ces données pour la surveillance de la qualité de l'air et la réalisation d'études d'impact sanitaire.

Enfin, l'Anses remettra cette année un état des connaissances portant sur les pollens et moisissures dans l'air ambiant des départements et régions d'outre-mer "les plus préoccupantes en termes sanitaires". Une étude qui doit permettre de fournir des recommandations en termes de surveillance métrologique, d'accompagnement des personnes allergiques, et d'action de réduction des expositions et des impacts sanitaires associés.

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