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À la découverte de la biodiversité marine antarctique

Dans le cadre de l'année polaire internationale, 17 scientifiques Français dont 13 du Muséum National d'Histoire Naturelle partent en mission au large de Terre Adélie pour étudier la biodiversité marine antarctique.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
2007-2008 est la 4e année polaire internationale (API) après celles de 1882-1883, 1932-1933 et 1957-1958. Son coup d'envoi a officiellement été donné le 1er mars dernier au Palais de la Découverte à Paris. Pendant cette API, qui a lieu tous les 50 ans, des milliers de chercheurs appartenant à plus de 60 pays et représentant un large éventail de disciplines scientifiques mènent des projets de recherche et de sensibilisation. L'objectif : permettre une avancée importante des connaissances sur les régions polaires où se trouvent une partie des réponses aux questions que l'ensemble de la planète se pose sur l'évolution de son environnement. Pour ce faire, de nombreuses campagnes internationales se déroulent tant dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud pour participer à la démonstration du rôle moteur que jouent les régions polaires vis-à-vis du reste de la planète.

Dans le cadre de son programme Evolution et Biodiversité en Antarctique (EBA), le Scientific Committee on Antarctic Research (SCAR) a proposé qu'une action internationale de coordination sur la vie marine Antarctique, Census of Antarctic Marine Life (CAML) soit l'une des activités prioritaires pendant l'API. Ce programme de recensement et d'étude de la biodiversité marine en Antarctique est centré sur une collaboration France-Australie-Japon. Dix-sept scientifiques français notamment participent à ce programme dont 13 scientifiques du Muséum National d'Histoire Naturelle qui partiront en mission du 30 novembre 2007 au 17 février 2008 au large de la Terre Adélie à bord de trois navires : l'Aurora Australis (Australie), l'Umitaka Maru (Japon) et l'Astrolabe (France).

Rappelons que le programme de l'IPEV (Institut Paul Emile Victor), «ICOTA» (Ichtyologie côtière en Terre Adélie) initié en 1996 a permis d'accéder à une connaissance assez complète de la composition de la faune des poissons Notothenioïdes côtiers de Terre Adélie jusqu'à 200 mètres de profondeur, ainsi qu'aux caractéristiques de leurs biotopes (hydrologie, plancton, faune benthique associée*). En revanche, en dessous de 200 mètres de profondeur, la biodiversité des poissons et de la faune marine benthique est encore mal connue.

L'Aurora Australis récoltera donc la faune démersale (poissons qui vivent près du fond) et benthique. Cette exploration se fera dans trois secteurs océanographiques aux caractéristiques physiques et écologiques différentes et situés entre le glacier Mertz et la Terre Adélie, souligne le Muséum. Le résultat de ces récoltes permettra d'établir un inventaire de la faune marine sur la zone de Terre Adélie, et de connaître sa répartition. L'objectif est de mieux comprendre l'évolution des espèces antarctiques en liaison avec l'histoire de cet océan, mais aussi de proposer des modèles biogéographiques qui pourront être utilisés pour la gestion de cet océan, explique le MNHN.
L'Umitaka Maru travaillera quant à lui plus spécifiquement sur l'hydrologie, le plancton et la faune pélagique tandis que des analyses complémentaires pour la connaissance de l'hydrologie et du plancton seront réalisées à bord de l'Astrolabe.
C'est à partir de l'Aurora Australis que seront diffusées, aux écoles et au grand public, des informations concernant le déroulement de la mission, les découvertes, l'avancée des travaux via le site Internet de la mission**. Ce site proposera entre autre un « journal de bord » quotidien, le « zoo de la mission » enrichi au gré des prélèvements de spécimens (mollusques, échinodermes, spongiaires ...) et dévoilera toutes les facettes de la mission, précise le muséum dans un communiqué.

Cette mission donnera également lieu à un projet éducatif. 15 classes du primaire au secondaire des académies de Créteil et de Paris pourront en effet suivre la mission et présenter des projets pédagogiques grâce à une correspondance et des rencontres avec les scientifiques. Une enseignante, coordinatrice de ce partenariat, partira à bord de l'Aurora Australis afin de tenir un carnet de voyage et d'enrichir le site web.


* Fonds marins depuis la ligne de rivage.
** www.mnhn.fr/mersaustrales

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