La révision de la "charte de bonne conduite" réglementant l'implantation des antennes-relais sur les toits parisiens se solde par un échec. Jeudi, la mairie de Paris a claqué la porte, dénonçant les "exigences inacceptables" de la Fédération française des télécoms (FFT).
La première version de la charte parisienne de la téléphonie mobile remonte à 2003. Inspirée par le principe de précaution, elle fixe des seuils d'émissions en deçà de la réglementation nationale et plafonne l'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile à 2 V/m (volts par mètre) en moyenne sur 24 heures.
En juillet dernier, le groupe EELV avait proposé au conseil de Paris d'abaisser les seuils à 0,6V/m, et ainsi calquer la réglementation parisienne sur les revendications des associations militant pour la reconnaissance du risque sanitaire aux ondes électromagnétiques.
C'est quand les opérateurs sont arrivés à la table des négociations avec l'intention d'augmenter les seuils à 10 V/m, voire à 15 V/m, que la mairie a stoppé la négociation, considérant ces prétentions comme "un refus par les opérateurs de renouveler la charte". Dans un communiqué publié sur son site, la mairie indique que désormais "les Parisiennes et les Parisiens ne bénéficient plus des garanties apportées par la Charte". Les élus écologistes ont appelé la ville à démonter les antennes installées sur 186 toits lui appartenant.