En déplacement à Grenoble (Isère) sur la transition énergétique, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal a annoncé le 9 février le lancement d'un appel d'offres, portant sur 210 mégawatts (MW), pour le développement de technologies solaires innovantes, dont la route solaire.
En décembre dernier, le premier chantier de la route équipée de dalles photovoltaïques "Wattway" (1 km de voirie) développées par la société Colas, a été inauguré à Tourouvre (Orne) par la ministre. Lors de cette inauguration, Ségolène Royal avait annoncé la saisine en janvier de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) sur le projet de cahier des charges de cet appel d'offres. Il se composera de trois tranches annuelles, pour un total de 210 MW.
L'appel d'offres portera sur quatre familles d'innovation, précise le ministère : les composants, "en particulier la route solaire", les modules innovants, les onduleurs avec fonctionnalités spécifiques ou les nouvelles technologies de cellules ; le système électrique (architecture haute tension, distribution d'énergie …) ; l'optimisation et l'exploitation d'une centrale photovoltaïque (logiciel de monitoring couplé à des capteurs, outils de maintenance préventive…) et enfin, l'agrivoltaïsme associant une production photovoltaïque secondaire à une production agricole principale.
Ségolène Royal avait annoncé en décembre dernier le lancement d'un plan d'expérimentation de voieries solaires sur le réseau routier national. Au cours des quatre prochaines années, cette technologie sera installée sur une section de la route nationale 164 en Bretagne, sur une aire de repos de Marzan (Morbihan) de la route nationale 165 et dans le Grand port maritime de Marseille (Bouches du Rhône). Le coût de ces routes solaires et leur bilan environnemental sont critiqués par les acteurs du secteur, notamment par l'association Hespul.