L'information tombe à pic, au moment où le gouvernement français essaie de mettre en place une deuxième version de la taxe carbone. Les industriels concernés par l'ETS estiment que faire coexister une taxe et un système de quotas les soumettrait à une ''double peine''.
Le rapport de Sandbag dresse le top 10 des compagnies qui ont eu le plus de surplus de quotas – différence entre le nombre de quotas reçus et les émissions. ArcelorMittal et Lafarge, principaux émetteurs français, sont celles ayant engrangé le plus important surplus: 14,4 millions de tonnes de CO2 pour la première, et 4,2 millions de tonnes pour la deuxième.
Au prix actuel de 14 euros la tonne de CO2, la valeur de ces surplus est de 202 millions d'euros pour le sidérurgiste et de 59 millions d'euros pour le cimentier. Le surplus de ces deux entreprises pourrait atteindre respectivement 42 et 6,7 millions de tonnes de CO2 en 2009. Sur la période 2008-2012, la valeur de ces surplus serait de 1,4 milliard d'euros pour Arcelor et de 336 millions d'euros pour Lafarge, évalue le Rac-F.
''Les chiffres montrent (…) que non seulement il n'y aura pas de 'double peine', mais que les industriels pourront puiser dans ces surplus pour payer la contribution carbone'', conclut le Réseau action climat.
Article publié le 05 mars 2010