Lundi 17 août, le Département de l'Intérieur des Etats-Unis a donné son feu vert à la relance des forages pétroliers de la compagnie Shell en Arctique, rapporte Reuters. Ces travaux exploratoires avaient été interrompus en 2012 suite à une série d'incidents. Cette décision, qui intervient moins de deux semaines après l'annonce d'un plan de lutte contre les changements climatiques, fait polémique.
Le 3 août dernier, Barack Obama avait présenté un plan en faveur du climat. Le Président des Etats-Unis proposait alors de réduire de 32% d'ici 2030 les émissions de CO2 de la production électrique américaine. En mars dernier, l'Administration Obama avait déjà officiellement confirmé l'engagement pris en novembre 2014 de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26 à 28% en 2025 par rapport au niveau de 2005. A cette occasion, le gouvernement américain assurait être prêt "à faire tous les efforts possibles pour réduire les émissions de 28%".
Hillary Clinton et Greenpeace s'opposent aux forages
Avec la relance des forages de Shell en Arctique, cette dynamique en faveur du climat semble marquer le pas. Le 18 août, Hillary Clinton a affiché sa désapprobation sur Twitter. "L'Arctique est un trésor unique", a déclaré la candidate aux primaires démocrates pour la prochaine élection présidentielle américaine, estimant que "compte tenu des connaissances actuelles, le risque ne vaut pas la peine de forer".
Quant à Greenpeace, qui mène une campagne de longue date contre les travaux d'exploration de la compagnie anglo-néerlandaise en Arctique, l'association critique vivement la décision de l'Administration Obama. "Alors que le Président Obama a permis des avancées durant son mandat en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment au travers de son récent Plan pour une énergie propre, son héritage environnemental sera déterminé par les mesures qu'il prend pour laisser les énergies fossiles dans le sous-sol", estime-t-elle.
