Une nouvelle étude du World Wildlife Fund (WWF – le Fonds mondial pour la nature) associe le risque de mortalité des oursons polaires à la fonte de la banquise. L'étude montre que la disparition de la banquise contraint les ourses polaires à effectuer à la nage des distances accrues, afin d'atteindre des pans de banquises stables, voire la terre ferme. D'après Geoff York, Expert Ours Polaires au WWF et co-auteur du rapport, dont les propos sont rapportés sur le site de l'ONG : "Cette étude constitue la première analyse qui mette en lumière sur plusieurs années une tendance significative à l'accroissement des distances parcourues à la nage par les ourses polaires alors que les études précédentes faisaient état d'incidents isolés."
D'après le WWF, "entre 2004 et 2009, les chercheurs ont collecté des données provenant de 68 colliers GPS posés sur des ourses polaires adultes, qu'ils ont associées à des images satellites de la banquise, afin d'examiner les occurrences d'ourses nageant plus de 48 km en une seule fois. Ils ont alors identifié 50 épisodes de longues traversées à la nage durant une période de six ans impliquant 20 ourses polaires. Les occurrences de nages prolongées se révélèrent atteindre jusqu'à environ 680 km sur une durée de 12,7 jours". Finalement, sur onze des ourses polaires ayant parcouru des grandes distances à la nage au moment de la pose des colliers, cinq de ces ourses ont perdu leurs oursons pendant leur nage : un taux de mortalité de 45%. "A titre de comparaison, seulement 18% des oursons non contraints à nager de longues distances avec leur mère trouvèrent la mort", précise le WWF.
D'après les études de la Nasa, depuis 1980, tous les dix ans, l'Arctique perd environ 10% de sa couche de glace permanente. D'ici cinquante à cent ans, l'océan Arctique pourrait être dépourvu de glace, ce qui aurait des répercussions assez sensibles sur le système climatique mondial.
Les scientifiques ont constaté une accélération de la fonte des glaces depuis 1992, conséquence la plus visible du réchauffement climatique.