La fonte des glaces a ouvert la voie à de nouvelles activités : nouvelles routes maritimes, extraction de ressources minérales (estimées à 200 milliards de barils de brut et à 80.000 milliards de mètres cube de gaz), stocks halieutiques… Les tensions se sont donc exacerbées ces dernières années dans cette zone et la question de la gouvernance de l'océan glacial de l'Arctique se pose plus que jamais.
L'Organisation du traité atlantique nord (Otan) organise un groupe de travail du 13 au 15 octobre à Cambridge afin de créer un dialogue et d'évaluer les pistes pour prévenir les conflits à venir.
Alors que certains souhaitent une gouvernance mondiale de cette région, les cinq pays riverains (Russie, Canada, Etats-Unis, Norvège, Danemark) s'octroient une chasse gardée sur cette zone en vertu de la convention des Nations Unies sur le droit de la mer, multipliant les litiges sur la souveraineté des fonds marins.
Si Vladimir Poutine a prôné récemment ''une responsabilité commune'' sur le sujet et si la Russie et la Norvège ont signé un traité frontalier concernant la mer de Barents, certains redoutent une nouvelle guerre froide.