L'Armée française vient d'adopter une nouvelle stratégie énergétique pour « réduire sa dépendance aux produits pétroliers pour la mobilité des systèmes et s'adapter à la transition énergétique ». Cette nouvelle stratégie, qui fait suite au rapport du groupe de travail ministériel « énergie », lancé par Florence Parly, ministre des Armées, en septembre 2019, s'appuie sur le triptyque «consommer sûr, mieux et moins ».
« La maîtrise de la consommation se fera notamment en développant une culture de la sobriété énergétique et en intégrant des exigences d'écoconception et d'efficacité énergétique aux programmes d'armement », résume le ministère des Armées. Symboliquement, le Service des essences des armées (SEA) devient le Service de l'énergie opérationnelle (SEO), explique-t-il, ajoutant qu'il crée aussi une nouvelle division dédiée à l'énergie au sein de l'État-major des armées (EMA).
Par consommer « sûr », les militaires entendent surtout sécuriser les flux d'approvisionnement. Le volet consommer « moins » passera par « plusieurs étapes successives et complémentaires : la mesure précise des consommations par usage, leur analyse et la mise en œuvre d'une stratégie d'amélioration et d'optimisation de la performance énergétique ». Le ministère entend aussi diffuser « une culture de la sobriété énergétique ». Quant au volet consommer « mieux », il consiste à promouvoir l'efficacité énergétique. « Les programmes d'armement incluront systématiquement des exigences d'écoconception et d'efficacité énergétique, et l'ensemble du cycle de vie sera analysé à l'aune de son impact environnemental et de sa consommation énergétique », explique le ministère, qui évoque aussi l'hybridation des motorisations et l'utilisation de « carburants de rupture ».