Le Conseil de l'éthique publicitaire (CEP) de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (Arpp) dénonce « les mécanismes de (…) diabolisation » de la publicité. Il appelle les professionnels du secteur à se mobiliser « autour des enjeux d'une régulation encore plus stricte de la publicité ».
L'inquiétude du CEP est alimentée par les récentes prises de position : « propositions radicales de la convention citoyenne pour le climat, rapports à charge de deux collectifs d'ONG, rapport commandité par le ministère de la Transition écologique et solidaire, proposition de loi d'un groupe parlementaire déposée le 10 juillet », liste l'instance qui y voit « une charge puissante contre la publicité, rare depuis une dizaine d'années ».
À l'occasion de la publication d'un avis, rendu le 29 juillet et intitulé « Publicité et nouvelles censures : la publicité bouc émissaire (1) », le Conseil de l'éthique publicitaire estime que « cet assaut marque (…) la convergence de deux phénomènes en nette progression ces dernières années ». Le premier est « l'émergence de nouvelles censures nées de la montée d'une bien-pensance victimaire ». Le second est la mise en place d'un système « qui fait de la publicité le symbole expiatoire de phénomènes qui résistent à l'explication et à l'action ». Parmi ces phénomènes que le CEP juge inexplicables et sur lesquels on peut difficilement agir, figurent notamment les menaces climatiques et environnementales.
« Censurer ou interdire la publicité ne réglera pas les maux de nos sociétés contemporaines, qu'ils soient climatiques ou de nature anthropologique », conclut le CEP.