Le Syndicat des eaux d'Île-de-France (Sedif) et la communauté d'agglomération Grand-Paris-Sud se sont mis d'accord pour ne pas lancer le projet d'osmose inverse basse pression (OIBP) dans l'usine de production d'eau potable d'Arvigny (Seine-et-Marne). Lors d'une rencontre, les élus des deux institutions ont remis à plat leur vision du territoire en matière d'approvisionnement en eau potable. Avec cet équipement pilote, le Sedif visait la distribution d'une eau moins chlorée, moins calcaire et, espérait-il, moins chargée en micropolluants. Un choix contesté toutefois par des associations environnementales et des élus, dont ceux de la communauté d'agglomération Grand-Paris-Sud, pour son coût environnemental et financier. Le projet n'avait d'ailleurs pas obtenu l'aval du préfet, en janvier dernier.
Si le Sedif renonce au site pilote d'Arvigny, il va toutefois déployer la technologie de OIBP dans ses trois usines principales : Choisy-le-Roi, Méry-sur-Oise et Neuilly-sur-Marne. « L'usine [d'Arvigny] demeurera cependant un ouvrage essentiel de sécurisation mutuelle et d'ultime secours avec les autres autorités organisatrices », précise le syndicat.
Les deux entités ont par ailleurs confirmé leur volonté de travailler avec l'ensemble des autorités organisatrices de petite et grande couronne à une organisation de l'alimentation en eau des Franciliens qui soit « cohérente, coopérante et à une échelle adaptée, tout en respectant les équilibres actuels et l'intégrité des réseaux hydrauliques ».