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Actu-Environnement

La chaîne Arte diffuse un documentaire sur la bio

Face à l'explosion du marché bio, comment les producteurs arrivent-ils à répondre à la demande ? Enquête auprès d'agriculteurs et de spécialistes. Tel est le thème du documentaire de Peter Podjavorsek, ''Le bio au banc d'essai'' (Allemagne, 2007, 43mn)
.
Le commerce des produits biologiques connaît actuellement une expansion phénoménale en Europe : le nombre de supermarchés bio ne cesse d'augmenter et même les magasins discount s'y mettent. La demande toujours plus forte pousse les agriculteurs à produire plus, mais à quel prix ? 
Les animaux semblent souffrir de cette nouvelle donne : des vaches victimes d'inflammation des pis et à qui on ne peut administrer que très peu d'antibiotiques, des poulets adoptant des comportements névrotiques car l'espèce n'est plus habituée à la vie en enclos extérieur... Des études montrent que ces exemples ne sont pas des cas isolés. De plus, les conditions d'hygiène idéales à l'élevage coûtent cher et demandent davantage de travail aux fermiers déjà débordés. Pour les producteurs de fruits et légumes aussi, le bio implique des contraintes très strictes et il est désormais clair que ce mode d'exploitation ne repose plus simplement sur un savoir-faire ancestral et traditionnel : les procédures mises au point par la recherche sont précises, et les contrôles fréquents.
L'explosion de la demande et la loi du marché apportent des exigences nouvelles de rendement et d'efficacité. Ainsi, les critères de conformité ont été un peu assouplis, au risque que le bio ne le soit plus totalement : par exemple, l'ajout de compléments alimentaires tels que le soja, possiblement issu d'OGM, est désormais autorisé par les normes européennes. 
Tout au long de son film, Peter Podjavorsek pose les vraies questions : le bio est-il vraiment meilleur pour la santé ? a-t-il meilleur goût ? est-il vraiment bio ? peut-on produire du bio pour tous ? Les réponses sont parfois surprenantes...

Notes

1 - Mercredi 27 janvier 2010 à 09:15

Réactions5 réactions à cet article

Bonnes questions à creuser pour voir les réponses

Le sujet est intéressant. Maintenant, il faudra voir comment il sera abordé et traité (si j'ose m'exprimer ainsi) puisque bio = interdiction de traiter les cultures avec des pesticides. Les produits bio soulèvent beaucoup de controverses ces temps-ci mais je me méfie de ces questions qui semblent à priori objectives et révèlent après coup (ou après visionage d'un reportage) de farouches opposants au bio. A voir donc...

Cécile-Le temps est doux | 22 janvier 2010 à 12h35 Signaler un contenu inapproprié
Bio et OGM

D'accord avec vous Cécile. Je rajouterai juste que le problème OGM dans la Bio est en théorie lui aussi prévu, puisque le cahier des charges Bio en interdit l'utilisation.

http://www.agencebio.org/pageEdito.asp?IDPAGE=46

Qu'il y ait des problèmes ou des tricheurs, cela peut arriver... Les organismes de contrôles sont là pour les sanctionner. Le problème dans les années à venir se situera sans doute, si les cultures OGM se développent, dans la cohabitation des deux systèmes... Pourra-t'on encore faire du Bio demain ? J'ai confiance les agriculteurs que je croise dans le cadre de mon travail (animation bassin versant) sont déjà en train de s'adapter. Les producteurs de lait notamment, n'arrivant plus à trouver du soja Bio ou sans OGM, modifient leurs systèmes fourragers en implantant des légumineuses (luzernes...) ou des protéagineux qui poussent correctement sous nos climats, pour devenir autonomes dans l'alimentation de leur bétail. C'est la clé pour ne pas dépendre de la variation des prix extérieurs. Même les agriculteurs conventionnnels (non Bio) s'y mettent.

christophe | 25 janvier 2010 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié
La logique du bio

Attention à ne pas tout confondre : l'explosion de marché bio ne doit pas servir d'excuse à un productivisme agricole d'aussi mauvaise qualité que l'agriculture intensive (surtout pour la santé). Et si la demande explose (c'est bon signe, il y en a marre de manger de la nourriture qui rend malade, normalement nourriture est synonyme de bonne santé), il convient de répondre à cette demande par une méthode radicale : interdire l'agriculture intensive et donner les vrais moyens d'un retour à une agriculture respectueuse de la nature et des hommes. Attention aux lobbies du produire à tout prix dans n'importe quelles conditions pourvu que cela rapporte !

Lapin_sauteur | 25 janvier 2010 à 10h01 Signaler un contenu inapproprié
Ne pas mélanger bio et argent

Comme je l'ai déjà dis dans une autre rubrique, le problème est notre société productrice de biens, pour faire THE MONEY , va confondre souhait du consommateur et opportunité.
Alors consommateurs, nous avons les cartes en mains.
Bio doit être associé à proximité car bio, développement durable, ecologie n'ont qu'une logique, le respect de l'environnement où nous vivons.
Même si c'est bio, certifié par un organisme, avec l'étiquette AB, vérifié. Je viens d'acheter du miel dans un magasin bio, miel certifié...Mais, j'ai oublié de regarder la provenance : Miel d'Italie conditionné en France. Que de KMs, Co2, pour vendre...
Nous consommateurs, devons agir et faire profiter le local, c'est notre salut...Donc , agriculteurs du coin (AMAP), attention aux grandes surfaces BIO...
A Bionentendeur, salut

fab08022 | 25 janvier 2010 à 18h53 Signaler un contenu inapproprié
Pas en un coup de baguette magique

L'agriculture bio ne se limite pas à changer les engrais, les biocides et les produits phytosanitaires.

Il faut surtout choisir un système de culture et des variétés adaptées afin de retrouver un certain équilibre naturel. Dans une terre vivante, l'incidence des maladies est réduite. Mais si l'on peut changer le mode de culture "rapidement", la terre a besoin de temps pour se régénérer (faune, flore microbienne, composition et structure nouvelles). C'est pourquoi une baisse des rendements et des maladies surviennent parfois pendant les premières années de transition vers le bio. C'est d'autant plus délicat que les agriculteurs ne peuvent pas encore valoriser leur production en bio et manquent encore d'expérience.

Pour l'élevage, il est par exemple illusoire d'appliquer les préceptes bio à du bétail qui ne sait plus accoucher que par césarienne... Pourquoi ne pas revenir aux anciennes et goûteuses variétés locales!
La qualité gustative de la viande pourra alors justifier son prix plus élevé.

Dans tous les cas, l'exploitant qui a reçu en héritage les principes de l'agriculture intensive doit être aidé afin de relever le défi du passage au bio. Il doit parfois repenser de A à Z le fonctionnement de son exploitation.

C'est pourquoi une meilleure formation, des aides financières pendant la période de transition et des normes strictes et contrôlées sont indispensables.

bioenvi | 26 janvier 2010 à 11h17 Signaler un contenu inapproprié

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