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Actu-Environnement

La France fait des progrès dans le développement durable, selon l'Insee

À quelques jours de la présidence Française de l'Union, l'Insee publie un rapport qui tombe plutôt très bien… La France aurait en effet réalisé des progrès en matière de développement durable. Pourtant dans le détail, on reste loin de l'exemplarité.

Gouvernance  |    |  R. Boughriet
Selon des données publiées par l'Insee dans sa revue ''L'Economie française, comptes et dossiers'', la France a fait des progrès en matière de développement durable.

La stratégie de l'UE, révisée en 2006 et sur laquelle la France s'est alignée, comporte 116 indicateurs dont 11 indicateurs ''clés'' du développement durable : taux de croissance du PIB par habitant, émissions totales de gaz à effet de serre (GES), part des énergies renouvelables dans la consommation intérieure brute d'énergie, consommation d'énergie des transports et PIB, productivité des ressources, indice d'abondance des populations d'oiseaux communs, prises de poissons en dehors des limites biologiques de sécurité, espérance de vie en bonne santé, taux de risque de pauvreté après transferts sociaux, taux d'emploi des travailleurs âgés (55-64 ans) et aide publique au développement.

Sur les 11 indicateurs phares du développement durable analysés par l'Insee, la France fait mieux qu'en 2000 à l'exception des prises de poissons au-dessus des seuils de précaution.

Ainsi, selon l'Insee, entre 2000 et 2007, le PIB de la France par habitant a progressé en moyenne de 1,1% l'an, contre +1,6% dans l'UE à 15 et +1,8% dans l'UE à 27. Sur la seule année 2007, il a progressé de 1,3% en France contre +2,2% dans l'UE-15.

Maîtrise de l'énergie

Parmi les indicateurs liés à la protection de l'environnement, l'objectif de réduction des émissions de GES a été atteint dans le pays : les émissions de gaz à effet de serre étaient en 2006 inférieures de 4% à leur niveau de 1990. Rappelons que l'UE s'est engagée à réduire ses émissions d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport à 1990 dans le cadre du protocole de Kyoto.

En 2006, la France était, en valeur absolue, le second producteur européen d'énergies renouvelables (juste derrière l'Allemagne), grâce principalement au bois et à l'hydroélectricité. S'agissant de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale, la France se situe dans la moyenne européenne et assez loin de ses objectifs. Les énergies renouvelables ont couvert 7% de ses besoins énergétiques et 13% de sa consommation d'électricité en 2007, alors qu'elle vise 10% et 21% respectivement à l'horizon 2010. Pour l'UE-27, les énergies renouvelables couvraient en 2005, 7% des besoins énergétiques et 14% des besoins en électricité, alors que les objectifs sont de respectivement 12% et 21% en 2010.

Par ailleurs, en France, jusqu'en 1999 la consommation d'énergie dans le secteur des transports (route, rail, transports maritimes et aériens, navigation intérieure et oléoducs) évolue de concert avec le PIB comme l'indique le développement des transports aérien et routier. L'Insee constate en revanche depuis 2000 une stagnation de la consommation de produits pétroliers (en tonnes équivalent pétrole), avec une baisse notable en 2003. Parmi les facteurs qui expliquent cette tendance : l'augmentation des prix des carburants, le ralentissement de la circulation routière et l'accentuation de la baisse de la consommation moyenne des véhicules par kilomètre parcouru.

Biodiversité

Concernant la protection de la biodiversité, la France possède (avec l'Espagne) l'avifaune la plus riche d'Europe. Les oiseaux communs sont suivis sur l'ensemble du territoire et constituent de bons marqueurs des pressions opérées sur le milieu, souligne l'Insee. Entre 1989 et 2007, les populations d'oiseaux communs de France métropolitaine (65 espèces prises en compte) sont en déclin de 18%, les plus touchées étant les espèces qui fréquentent les milieux agricoles (-28%). En Europe, les évolutions observées entre 1990 et 2005 montrent un recul de 21% pour les espèces vivant en milieu agricole et de 10% pour les 123 autres espèces étudiées.

S'agissant de la gestion des ressources halieutiques en France, une évaluation de l'état de 53 stocks réalisée par l'Ifremer montre qu'environ 20% d'entre eux sont en bon état (sardine du Golfe de Gascogne, tourteau, bar...) et que 20% sont dans un état critique (dorade rose, anguille, sole, maquereau...). Les autres stocks analysés sont dans une situation intermédiaire. Dans les zones de pêche de l'Atlantique Nord-Est gérées par l'UE, les poissons à forte valeur commerciale sont les plus menacés (cabillaud, merlan, lotte, carrelet, sole). En 2005, pour ces espèces, la moitié des captures était prélevée sur des stocks, en dehors des limites biologiques de sécurité.

L'article consacré par l'Insee aux indicateurs du développement durable est publié à la veille de la présidence française de l'UE qui démarre le 1er juillet.

Réactions1 réaction à cet article

Des indicateurs inquiétants

Les indicateurs choisis sont inquiétants. Aujourd'hui le PIB est à peu près proportionnel aux actes de pollutions en tous genres. Le social n'a rien à voir avec une économie durable mais n'en est que la conséquence et n'a rien en commun avec l'arrosage social systématiquement pratiqué en France. Et des énergies dites renouvelables peuvent être polluantes (comme le bois) ou réchauffer l'atmosphère (comme le bois).
Sur ces indicateurs choisis on ne sait pas comment, il est impossible de tirer des conséquences.

René-Pierre | 19 juin 2008 à 14h01 Signaler un contenu inapproprié

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