Le 24 octobre, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé que les réacteurs nucléaires équipés de générateurs de vapeur (GV) affectés de défauts de soudure « peuvent continuer à fonctionner en l'état ». « EDF et Framatome ont transmis (…) des justifications montrant que l'intégrité des équipements n'était pas remise en cause », justifie-t-elle. Neuf GV installés sur six réacteurs (1) nucléaires en service sont touchés par des écarts par rapport au référentiel technique de fabrication.
Contrôler les soudures lors des arrêts
EDF doit encore réaliser « des caractérisations des soudures concernées, notamment via des essais non destructifs et des mesures d'épaisseurs, afin de confirmer les hypothèses [qu'elle a] retenues ». Ces tests seront réalisés lors des arrêts programmés de ces réacteurs, précise l'Autorité. EDF devra aussi « caractériser de manière détaillée les opérations réalisées au moment de la fabrication et les phénomènes constatés, à partir de maquettes ». Enfin, l'ASN demande à Framatome et EDF « une analyse des causes de cette situation ».
De son côté, EDF précise le calendrier des contrôles. Sont actuellement contrôlés les GV neufs en cours de montage à Gravelines 5 (Nord) et ceux équipant Blayais 4 (Gironde) et Paluel 2 (Seine-Maritime). Ensuite, Dampierre 4 (Loiret) sera vérifié en janvier 2020, Bugey 3 (Ain) en avril 2020 et Blayais 3 en mai 2020. L'entreprise apportera « prochainement » des éléments complémentaires concernant Fessenheim 2 (Haut-Rhin). Quant aux GV de l'EPR de Flamanville (Manche), ils seront contrôlés après la phase des essais à chaud en cours.