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Actu-Environnement

Centrale nucléaire de Bugey : le réacteur n°4 apte pour 10 ans de plus

L'autorité de sureté nucléaire a publié le résultat de son audit décennal conduit en 2011 sur le réacteur n°4 de la centrale de Bugey. Résultat : accord pour 10 ans d'exploitation supplémentaire sous réserve de la mise en oeuvre de certains travaux.

Risques  |    |  F. Roussel
Centrale nucléaire de Bugey : le réacteur n°4 apte pour 10 ans de plus

Comme elle a pu le faire pour le réacteur n°1 de la centrale de Tricastin, les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim et le réacteur n°2 de la centrale du Bugey (01), l'Autorité de sureté nucléaire (1) (ASN) a décidé d'autoriser le réacteur n°4 de cette même centrale à tourner 10 ans de plus. "L'ASN n'a pas identifié d'éléments mettant en cause la capacité d'EDF à maîtriser la sûreté des réacteurs de 900 MWe jusqu'à quarante ans après leur première divergence", explique-t-elle. Ce feu vert est toutefois conditionné à la mise en œuvre de "prescriptions supplémentaires visant à renforcer le niveau de sûreté des installations."

Comme pour les autres centrales, l'examen de Bugey (2) a comporté deux phases : l'examen de conformité qui vise à vérifier qu'elle respecte bien l'ensemble des règles qui lui sont applicables, et la réévaluation de sûreté qui s'appuie sur des objectifs et des pratiques de sûreté plus récents prenant en compte le retour d'expérience national et international.

Les réacteurs 2 et 4 de la centrale du Bugey étant identiques, l'autorité a prescrit des modifications similaires : l'ASN fait ainsi état de défauts en matière de génie-civil notamment pour des charpentes métalliques (fixations manquantes ou rompues, absences d'éléments de charpente, traces de corrosion, fixations manquantes ou desserrées). L'ASN demande par ailleurs à EDF de mettre en place des procédures visant à garantir l'absence de matières inflammables dans le local lors des opérations de réception du combustible. L'exploitant va également devoir améliorer l'identification des risques d'explosion, les procédures liées aux risques de percement d'une cuve, modifier ses installations pour éviter, en cas d'accident grave, le rejet direct d'éléments radioactifs dans l'environnement, et résorber une fuite susceptible de fragiliser un local abritant des groupes électrogènes.

Dans le cadre des prescriptions fixées suite à l'accident de Fukishima, l'ASN doute de la procédure prévue par EDF pour assurer un arrêt sûr des réacteurs en cas de perte totale d'alimentation électrique et de source froide. "En effet, la centrale nucléaire du Bugey présente la particularité de ne pas disposer avec les seules capacités de stockage des bâches SER [ndlr : eau déminéralisée] de la quantité d'eau suffisante pour assurer un repli à l'état sûr de ses quatre réacteurs en situation de perte totale de la source froide", note l'ASN. EDF a prévu d'utiliser d'autres sources d'eau mais il lui est demandé de démontrer que les mesures prévues seront suffisantes. L'exploitant a également d'autres prescriptions issues du retour d'expérience post-Fukushima à mettre en place d'ici les prochains mois conformément aux échéances prévues.

1. consulter la décision de l'ASN
http://www.asn.fr/index.php/content/download/39186/290155/file/2013-DC-0361.pdf
2. Consulter le rapport final de l'ASN
http://www.asn.fr/index.php/content/download/39188/290170/file/Rapport-poursuite-fonctionnement-reacteur4-bugey.pdf

Réactions1 réaction à cet article

ça fait froid dans le dos ; corrosion, éléments structurels manquants ou deffectueux, pas d'assurance de moyens de repli en l'absence de source froide, matières combustibles non confinées, groupe électrogènes pas parfaitement sûrs.
j'espère que l'ASN repassera très rapidmeent...... tout comme lorsque je passe le contrôle technique de ma voiture, et que, soumis à contre-visite, je dois impérativement corriger les défaillances dans les semaines qui suivent, sous peine de mise à l'arrêt...

on est pas partis pour arrêter le nucléaire de sitôt en France ; pourvu que ça tienne, pourvu qu'il n'y ait pas de catastrophe naturelle non prévue dans les scenarii des analyses de risques, pourvu qu'il n'y ait pas de conflit ou de terrorisme, pourvu que, pourvu que, pourvu que...

bonne soirée et bon été, dans le pays le plus nucléarisé au monde...

pluplu63 | 31 juillet 2013 à 16h34 Signaler un contenu inapproprié

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