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Actu-Environnement

L'ASN et le Ministère du Développement durable renforcent la gestion des anciens sites miniers d'uranium

Risques  |    |  R. Boughriet
L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et le Ministre en charge du développement durable Jean-Louis Borloo ont adressé le 22 juillet une circulaire aux préfets visant à renforcer la gestion des anciennes mines d'uranium, soit 210 sites miniers répartis sur 25 départements.

Cette circulaire demande aux Préfets de poursuivre les actions engagées dans le prolongement des actions prévues par le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), publié à la fin de l'année 2006, concernant les anciens sites miniers d'uranium, et notamment les sites de stockage de résidus de traitement, a précisé le 30 juillet l'ASN dans un communiqué.

La circulaire demande notamment à Areva d'améliorer sa connaissance de chaque site afin de renforcer la surveillance. Dans les cas où les stériles miniers* ont été réutilisés dans le domaine public sans que la trace de cette réutilisation ait toujours été enregistrée (notamment avant 1983), la circulaire demande la reprise de ces stériles, et d'informer le public.

Rappelons que dans un rapport publié en février, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) estimait que les cessions des stériles, issus des anciennes mines d'uranium dans le Limousin, n'étaient pas assez encadrées ni vérifiées et déplorait un manque d'informations pour exclure tout impact environnemental.

La circulaire préconise également la mise en place de lieux de concertation et d'expertise diversifiée sur le sujet des anciens sites miniers d'uranium afin d'assurer la nécessaire transparence en la matière et associer les acteurs locaux. Un groupe d'expertise pluraliste a notamment été mis en place depuis 2006 dans le Limousin (GEP Limousin).

Pour France Nature Environnement (FNE), cette circulaire prend enfin la mesure des enjeux environnementaux de ces anciens sites industriels, a indiqué le 3 août la fédération d'associations environnementales dans un communiqué. Cette circulaire est une étape attendue, nécessaire mais non suffisante, vers la prise en charge de ce problème écologique majeur. Areva doit aujourd'hui à son tour prendre la mesure des pollutions issues de ses anciens bassins miniers, et assurer la transparence de sa gestion passée, a indiqué Antoine Gatet, du réseau juridique de France Nature Environnement.

La nouvelle version du Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs doit être publiée à la fin de l'année 2009, a souligné l'ASN, conformément à la loi relative à la gestion durable des matières et des déchets radioactifs du 28 juin 2006.


* Produits constitués par les sols et roches excavés lors de l'exploitation d'une mine, après récupération de la partie commercialement valorisable qui constitue le minerai.

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