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Assises du ferroviaire : quel avenir pour le rail français ?

Les Assises du ferroviaire, lancées le 15 septembre, vont plancher sur le modèle ferroviaire de demain. Les conclusions sont attendues pour janvier 2012. Les associations appellent à un retour de la notion de service public des transports.

Transport  |    |  S. Fabrégat
   
Assises du ferroviaire : quel avenir pour le rail français ?
   

Le 8 septembre dernier, le Président de la République a annoncé la création des Assises du ferroviaire. Ces Assises ont été lancées le 15 septembre par les ministres de l'Ecologie et des Transports, pour une remise des conclusions en janvier 2012. Le délai est court au regard des ambitions portées : ''mettre en débat le modèle ferroviaire français de demain'' et remettre ''des propositions concrètes permettant de dessiner une politique de reconquête du ferroviaire à court, moyen et long termes''.

Les Assises ''réuniront l'ensemble des acteurs du secteur (industriels, syndicats, voyageurs, élus, entreprises) ainsi que des personnalités qualifiées apportant un regard neuf sur les problématiques pour examiner les faiblesses du système actuel et formuler des propositions concrètes à mettre en œuvre'', indique le communiqué de presse. Les travaux s'articuleront autour de quatre commissions.

Ouverture du marché, gouvernance, investissements et filière française

La commission présidée par Gilles Savary, ancien député européen, planchera sur le ferroviaire français au cœur de l'Europe, autrement dit sur ''l'ouverture du marché ferroviaire et les exigences qu'elle impose en termes de régulation pour RFF, la SNCF comme pour les nouveaux entrants, la gouvernance du système ferroviaire''.

Véronique Moralli, inspecteur des finances et entrepreneur, présidera les travaux sur la gouvernance du système ferroviaire. ''Cette commission s'intéressera à l'évolution de la relation entre le gestionnaire du réseau ferré national et la SNCF, à l'opportunité d'une nouvelle étape de décentralisation, et à l'évolution de la gestion des gares et des autres infrastructures de service''.

La Commission ''économie du ferroviaire'',présidée par Nicolas Baverez, économiste et historien, ''examinera s'il convient de revoir les priorités d'investissement sur le réseau et de rationaliser l'offre actuelle tout en la rendant plus efficace. Elle déterminera les conditions permettant d'offrir un transport au meilleur coût tout en préservant la qualité du service rendu afin, in fine, de dessiner une trajectoire économique pérenne pour le système ferroviaire''.

Enfin Bruno Angles, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts, présidera la commission sur la filière ferroviaire française. ''La réflexion s'appuiera sur une analyse stratégique des marchés ferroviaires en France et à l'étranger et sur une analyse comparée des filières françaises dans d'autres domaines industriels afin de proposer plusieurs scénarios d'évolution de la filière et les orientations permettant de renforcer sa compétitivité''.

Ces commissions rapporteront régulièrement devant une assemblée plénière (le 18 octobre, puis le 15 novembre et le 15 décembre). L'assemblée plénière, présidée par les ministres, sera composée d'une soixantaine de personnes, dont des parlementaires, des représentants des collectivités territoriales et de l'Etat, des entreprises et établissement publics du secteur, des organisations syndicales et des associations.

Les associations appellent à ne pas se tromper de voie

''Ces assises s'apprêtent à aborder la situation du ferroviaire sous un angle principalement économique au travers de l'ouverture à la concurrence, estime France nature environnement (FNE) qui participera à l'assemblée plénière. Des investissements massifs devront être réalisés pour le remettre à niveau. Malheureusement les déclarations récentes du Président de la République, à l'occasion de l'inauguration de la ligne grande vitesse Rhin-Rhône, laisse à penser que l'Etat veut poursuivre ses investissements sur la LGV, alors même que son modèle économique est remis en cause par la SCNF''. Le spécialiste des transports de FNE, Michel Dubromel, dénonce même une ''absence de vision globale et à moyen terme du ferroviaire français''. L'association regrette la perte de philosophie d'un ''service public'' des transports''.
Même constat du côté de la Fédération nationale des associations des usagers du transport (Fnaut) : ''Le rail ne peut aujourd'hui répondre ni aux besoins immédiats des voyageurs et des entreprises, ni aux attentes de la collectivité en matière de dépendance pétrolière et de dérèglement climatique''. La Fnaut rappelle que le ferroviaire comprend de nombreuses composantes qui ont toutes un rôle à jouer : les TER, les trains Corail Intercités (TET), les TGV, les trains complets et les autoroutes ferroviaires et les wagons isolés pour le fret de proximité. Une nouvelle gouvernance du rail est nécessaire, selon elle, et de nouvelles ressources financières doivent être dégagées (par exemple une taxation du transport aérien intérieur, une hausse de la taxe sur les péages autoroutiers et de la TIPP, la taxe poids lourd, les péages urbains…). ''Une paupérisation du transport ferroviaire est déjà perceptible(lignes dégradées, transferts sur route de services TER, menaces de réduction des services TET et même TGV, abandon du wagon isolé)'', prévient la fédération.

Réactions2 réactions à cet article

Le transport ferroviaire mérite ces assises mais il ne peut être dissocié des autres modes de transports. On doit toujours se poser les questions sur les raisons qui nous poussent à prendre notre voiture et continuera-t-on à la prendre dans le futur si j'ai une voiture électrique ? Il faut aussi savoir quel train sera capable dans le futur à satisfaire les utilisateurs pas de rupture de charge, polyvalence de la motorisation, distance que doivent parcourir les trains inter-régionaux, suite du transport à assurer en gare, gare d'arret , etc........ Malheureusement, je ne vois pas dans ces Assises des organismes, associations, industriels capables de remettre à plat le transport ferroviaire français car chacun vient avec son passif sans se remettre en cause et repartir à partir d'une plage blanche.

Tanebe | 17 septembre 2011 à 09h00 Signaler un contenu inapproprié

Y a t il un plan d'entretien du patrimoine ferroviaire ? En effet il parait dégradé, et souvent désaffecté

pierre | 22 septembre 2011 à 09h38 Signaler un contenu inapproprié

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