Le contrôle de la pollution des navires en mer continue dans le port de Marseille. AtmoSud, association agréée pour la surveillance de la qualité de l'air en région Paca, a accueilli la deuxième campagne de mesures effectuées dans le cadre du projet européen Scipper (pour « Shipping Contributions to Inland Pollutions – Push for the Enforcement of Regulations »). Ce dernier met en place des technologies de contrôle de la qualité de l'air dans différents ports européens. Entre le 6 et le 9 juillet derniers, le navire d'observation d'AtmoSud a déployé toute une batterie d'instruments de mesure développés par Scipper.
Parmi eux, des drones renifleurs (de type BH12) embarquent des capteurs électrochimiques relevant les teneurs en dioxyde de carbone (CO2), en dioxyde de soufre (SO2), en dioxyde d'azote (NO2) et en particules fines. Pilotés à distance, ils sont capables de survoler les navires ciblés au plus près de leur panache de fumée afin d'évaluer la concentration des différents gaz d'échappement.
L'objectif de cette nouvelle campagne est de déterminer si les navires au large de Marseille respectent ou non la réglementation de l'Organisation maritime internationale (OMI) sur la réduction de leurs émissions d'oxydes de soufre (SOx). En effet, depuis le 1er janvier 2020, une teneur minimale de 0,5 % en soufre s'impose dans le transport maritime. Les nouvelles mesures prises ce mois-ci à travers le projet Scipper seront ainsi comparées aux précédents relevés réalisés à Marseille en septembre 2019, avant l'introduction de cette réglementation.
