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Actu-Environnement

Pesticides sulfoxaflor et abeilles : l'Anses renvoie la balle au gouvernement

Auditionné le 16 novembre par les députés de la mission d'information sur l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, Roger Genet, directeur général de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), a défendu l'autorisation  délivrée par l'Agence de mise sur le marché de deux pesticides à base de sulfoxaflor.

Pour rappel, le 20 octobre dernier, les ministres de l'Agriculture et de la Transition écologique ont donné trois mois à l'Anses pour confirmer ou non son autorisation donnée fin septembre, après examen de "données complémentaires" sur les risques de ces produits pour les abeilles. Les apiculteurs de l'Unaf et l'ONG Générations futures dénoncent ces pesticides ayant le même mode d'action que les pesticides néonicotinoïdes, neurotoxiques impactant les abeilles.

Devant les députés, Roger Genet a justifié le feu vert de l'Anses "parce que l'évaluation, tant pour la santé humaine que dans les conditions d'emploi pour la santé des abeilles, permettait d'utiliser ce produit comme une alternative chimique insecticide qui présentait plus d'avantages que les produits aujourd'hui utilisés". Et de rappeler les mesures restrictives, proposées par l'Anses pour les pollinisateurs, en interdisant l'utilisation des produits cinq jours avant la floraison.

“ Pour autant, le gouvernement peut totalement interdire l'usage des insecticides en France, et donc l'autorisation va tomber ” Roger Genet, Directeur général de l'Anses

Roger Genet a également renvoyé au gouvernement la responsabilité d'une interdiction de ces produits."Pour autant, le gouvernement peut totalement interdire l'usage des insecticides en France, et donc l'autorisation va tomber".

De son côté, l'Unaf a de nouveau réclamé au gouvernement l'interdiction "immédiate" du sulfoxaflor. Le syndicat apicole a relayé les travaux de huit chercheurs, publiés dans la revue Environmental Science and Pollution Research, qui affirment que "le sulfoxaflor est caractérisé par des groupes fonctionnels qui sont communs ou se chevauchent partiellement avec d'autres néonicotinoïdes".Cette étude, (1) parue le 5 novembre, s'inscrit dans le cadre d'une mise à jour de l'évaluation mondiale sur les insecticides systémiques.

1. Consulter l'étude (anglais)
https://link.springer.com/article/10.1007/s11356-017-0394-3

Réactions1 réaction à cet article

Tout le problème est là: un squelette organique moléculaire peut se modifier de multiples façons, d'autant plus nombreuses qu'il comprend un grand nombre d'atomes, en y greffant des fonctions (alcools, amines, acides, halogènes, soufrées, phosphates etc...). les combinaisons peuvent varier presque à l'infini, mais les propriétés qui en découlent sont bien souvent très proches de celles de la molécule initiale, voire aussi nocives ou pires, ou juste un peu moins nocives. Dans l'organisme qui les reçoit, les cellules ont des récepteurs sensibles à la configuration de la molécule et/ou à certaines de ses fonctions. Si le squelette est resté le même ou s'il a été peu modifié ou que des fonctions identiques ont juste été changées de place sur ce squelette, la molécule est différente mais elle pourra encore être reconnue par les récepteurs cellulaires et son action sera donc sensiblement identique. Ainsi le fait d'interdire certaines molécules de néonicoténoïdes ne suffit pas, car la chimie peut en inventer des foultitudes d'autres très proches et les néophytes n'y verront que du feu. Il suffit d'en changer le nom, ce qui est justifié par le fait d'e substituer par exemple une fonction alcool par une fonction chlore ou soufre...il n'y a jamais de fin. La solution serait de chercher plutôt à développer des produits BIOchimiques inspirés de ceux que la nature met en œuvre pour se protéger elle-même; mais là nos connaissances sont bien moins étendues.

gaia94 | 18 novembre 2017 à 00h49 Signaler un contenu inapproprié

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