Aujourd'hui 17 juillet, l'Australie a supprimé sa toute jeune taxe carbone, créée il y a deux ans. Loin d'être inutile dans un pays responsable de 1,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, la taxe était fortement décriée par l'industrie extractive et l'aile droite de la classe politique. "Le secteur minier (minerai de fer, charbon, cuivre...) est le moteur de la croissance australienne depuis 15 ans" décrypte l'AFP.
Cette taxe était fixée à 23 dollars australiens par tonne de dioxyde de carbone émise. Ce rétropédalage est la conséquence d'une taxe dont l'adoption même était contestée. Le Premier ministre australien, Tony Abbott, a définitivement élargi le désamour pour la mesure en arguant de sa répercussion sur le consommateur final d'électricité.
Mais c'est aussi un pied de nez adressé à l'Union européenne, avec qui un rapprochement était prévu en matière de marché du carbone. "Le 1er juillet 2018 au plus tard, une liaison bilatérale intégrale sera établie entre les deux systèmes de plafonnement et d'échange, grâce à la reconnaissance mutuelle de leurs unités carbone respectives", annonçait un communiqué de la Commission européenne le 28 août 2012.
Connie Hedegaar, commissaire européen chargé de l'Action pour le climat, a d'ailleurs fustigé la décision de l'Australie, dont on prévoit une augmentation des émissions et qui affiche un taux record d'émissions par habitant.
