Le 25 janvier dernier, le ministère de la Transition énergétique a désigné les lauréats du troisième et dernier volet de l'appel d'offres destiné aux installations d'énergies renouvelables en autoconsommation. Neuf projets, présentés par autant d'acteurs et s'appuyant en grande majorité sur des installations photovoltaïques, ont été retenus. Ils cumulent une capacité d'environ 9,7 mégawatts-crête (MWc), sur 50 mégawatts (MW) appelés. Trois d'entre eux se situent dans la région Centre-Val de Loire et le plus volumineux, positionné en Bourgogne-Franche-Comté, s'élève à 2,24 MWc.
Renouvelé en août 2021 par le Premier ministre d'alors, Jean Castex, ce dispositif de soutien estampillé CRE4 ou PPE2, correspondant à la période 2021 à 2026, appelait un volume total de 150 MW, divisé en trois tranches sur environ un an. À l'arrivée, l'ensemble des projets retenus – à savoir, neuf en juin 2022 et six en février 2022, totalisant respectivement 7,6 MWc et 7,4 MWc – ne représente qu'une puissance cumulée de 24,7 MWc, soit un sixième du volume cible défini par le Gouvernement.
Pour la Commission de régulation de l'énergie (CRE), cette souscription continuellement inférieure à l'objectif affiché remet en question le modèle de l'appel d'offres. « Au vu des résultats observés et dans un contexte de prix de marché de gros de l'énergie où le développement de l'autoconsommation pourrait se faire sans soutien public, la question de la pertinence du mode de soutien actuel à l'autoconsommation se pose plus que jamais. » Pour tenter d'y répondre, la CRE se propose de mettre en place un « suivi du développement des installations concernées par des schémas d'autoconsommation, qui vont de plus en plus se développer sans soutien public ».