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Actu-Environnement

L'État autorise la chasse de 106 500 alouettes des champs pour la saison 2022-2023

Ce 7 octobre, le ministère de la Transition écologique a publié deux arrêtés au Journal officiel qui autorisent la chasse aux pantes (filets horizontaux) et aux matoles (cages tombantes) de l'alouette des champs pour la campagne 2022-2023.

Ainsi, le nombre maximum d'alouettes des champs pouvant être capturées à l'aide de pantes est fixé à 38 600 dans le département de la Gironde, à 56 672 dans les Landes, à 1 230 dans le Lot-et-Garonne et 2 200 dans les Pyrénées-Atlantiques. Celui des alouettes pouvant être capturées à l'aide de matoles est fixé à 4 928 dans le département des Landes et 2 870 dans le Lot-et-Garonne.

Cela représente, au total, 106 500 alouettes des champs qui pourront être chassées durant cette période, à l'instar des quotas fixés dans les projets de textes qui avaient été soumis, cet été, à consultation. Ces arrêtés avaient fait l'objet d'un vote favorable, le 20 juillet 2022, lors du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (comité consultatif rassemblant des représentants de chasseurs, des acteurs scientifiques et associatifs).

De son côté, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) conteste la parution de ces arrêtés et va saisir le Conseil d'État. « Le gouvernement fait le choix de la récidive en reprenant des arrêtés qu'il sait illégaux. Et, comme à son habitude, il les publie la veille de leur application, afin de laisser tuer des milliers d'oiseaux, le temps que le Conseil d'État se prononce sur le recours en référé que la LPO va déposer immédiatement pour demander la suspension de ces arrêtés », dénonce l'association, dans un communiqué. La LPO demande que l'alouette des champs « soit durablement retirée des espèces chassables et soit protégée compte tenu de l'effondrement très préoccupant de sa population ».

En octobre 2021, le juge des référés du Conseil d'État, saisi en urgence par l'association, avait suspendu les arrêtés autorisant la chasse traditionnelle de plusieurs oiseaux, dont les alouettes, pour la saison 2021-2022.

Réactions5 réactions à cet article

De la pure délinquance en col blanc (ou col roulé, c'est selon) ! Un bien mauvais signal envoyé aux français.
Preuve, si cela était encore nécessaire, que le ministère de l'environnement est sous influence directe d'une poignée d'intégristes de la chasse.
Cet arrêté scélérat va bien sûr être retoqué, bien après cependant que des oiseaux aient payé de leur vie la veulerie du ministre. Mais, de grâce, que la loi évolue enfin pour que les responsables de cette nouvelle gabegie politico-juridique en soient personnellement comptables de leurs actes, non le contribuable comme c'est le cas aujourd'hui. Cette irresponsabilité organisée, assumée et exploitée est insupportable.

Pégase | 10 octobre 2022 à 09h10 Signaler un contenu inapproprié

Si l'on peut me dire ce que deviennent ces alouettes capturées ? Est-ce un commerce ?
Sont-elles nuisibles à quelque chose ?

28plouki | 10 octobre 2022 à 14h42 Signaler un contenu inapproprié

Le conseil d'état n'a pas jugé sur le fond. L'alouette est classée en Least Concern sur les listes rouges, donc non menacée. Ces modes de chasse capturent peu, c'est ancré dans la vie de certains de non concitoyens. Intéressons nous à l'utilisation des pesticides et des herbicides, aux pratiques agricoles industrielles à l'arrachage des haies, aux drainage des terres et aux vrais enjeux de conservation...

laurent | 13 octobre 2022 à 14h03 Signaler un contenu inapproprié

Qui a dit, laurent, qu'il ne fallait pas s'occuper de l'utilisation des pesticides et des herbicides, des pratiques agricoles industrielles à l'arrachage des haies, aux drainages des terres ET des pratiques de chasse d'un autre temps ?! La restauration de la qualité des biotopes est en effet essentielle (ce qui suppose aussi de ne pas continuer à les dégrader, comme avec l'accroissement tout azimut des surfaces irriguées en secteurs cultivés car l'irrigation sou-tend des pratiques agricoles encore plus intensives...) mais mettre un terme aux actions de destruction volontaires des individus est également une priorité (sans compter le dérangement induit par la chasse, quelle qu'elle soit). Question de logique.

Pégase | 13 octobre 2022 à 20h36 Signaler un contenu inapproprié

Et pan sur le bec du ministre de la transition écologique (vraiment ?) et du président Macron, grand protecteur des chasseurs : par décision du 21 octobre, le Conseil d'Etat a retoqué ces arrêtés illégaux (bis bis bis repetita), pétris d'illégitimité et fondamentalement contre nature !
Ces ridicules cadeaux aux chasseurs coûtent bien trop cher à la France, tout en ôtant de précieuses vies sauvages. Basta !
La Première ministre a décidément encore bien du travail devant elle pour espérer faire de la France une "Nation verte" ! Une suggestion : commencer par déloger du ministère de la transition écologique les hauts fonctionnaires pro-chasse qui s'évertuent à y promouvoir l'illusion d'une chasse écologiquement responsable, plombant sérieusement l'image de la France.

Pégase | 22 octobre 2022 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié

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