Alors que l'Europe hésite encore à interdire la vente des voitures thermiques neuves dès 2035, « le déploiement d'un réseau d'infrastructures de recharge pour véhicules électriques (ou Irve) dense et fiable est une condition sine qua non de l'essor et de la pérennité de la mobilité électrique », atteste l'Autorité de la concurrence. Dans cette optique, cette dernière a annoncé, le 17 février dernier, s'être autosaisie « pour avis afin d'analyser le fonctionnement concurrentiel d'un secteur (…) en cours de structuration et (dont) les modèles d'affaires ne sont pas encore stabilisés ».
Cet avis et les recommandations qu'il formulera dès « le courant du premier semestre 2024 » devront être nourris des contributions des principaux acteurs de la chaîne de valeur : opérateurs de recharge, plateformes d'interopérabilité, collectivités territoriales, sociétés concessionnaires d'autoroutes ou encore syndics de copropriétés. Le 5 mai, l'Autorité de la concurrence a lancé une consultation (1) à cet effet jusqu'au 5 juin prochain. Pour rappel, ce même jour, la France a franchi le cap des 100 000 bornes de recharge électrique installées (avec près d'un an et demi de retard).