L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) commence la déclinaison de son plan antifraudes. Elle a lancé un portail dédié aux lanceurs d'alerte. L'objectif ? Recueillir des signalements d'irrégularités rencontrées dans les installations nucléaires ou des usages par exemple le transport de substances radioactives et certaines pratiques médicales ou industrielles. Il vise également des écarts comme la falsification de documents ou de résultats de mesures, la mise en oeuvre de pratiques non conformes aux règles de l'art.
En début d'année, à l'occasion de sa présentation de son rapport sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France, le gendarme du nucléaire avait indiqué qu'il préparait une dizaine de mesures, dont un "système organisé de lanceurs d'alerte". Il souhaitait également renforcer la présence des inspecteurs de l'ASN lors des étapes présentant le plus grand risque de fraude et confier des analyses de conformité à des laboratoires agréés et indépendants. Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre du constat de pratiques irrégulières notamment d'EDF et Areva dans l'usine du Creusot (Saône-et-Loire).
