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Actu-Environnement

Les associations demandent à Borloo de ''réévaluer'' le projet d'autoroute A65

Transport  |    |  R. Boughriet
Les travaux préparatoires de l'A65, qui doit relier Langon à Pau ont commencé, indiquent le 28 janvier plusieurs ONG environnementales et deux syndicats*opposés au projet d'autoroute pour ses impacts sur la biodiversité. L' autoroute Langon-Pau détruira 2000 hectares d'espaces naturels, 8 zones Natura 2000, de nombreux habitats et espèces protégées, telles que le vison d''Europe, l''écrevisse à pattes blanches ou le papillon Fadet des laîches , a souligné Jean-Stéphane Devisse de WWF / Alliance pour la planète. Ces destructions seraient d'autant plus lourdes qu'elles ont été sous-évaluées, poursuit-il.

Après été reçues le 8 janvier 2008 au ministère de l'Ecologie, les associations interrogent de nouveau le gouvernement sur le respect des engagements pris pendant le Grenelle de l'Environnement. Le gouvernement s'était alors engagé au gel des nouvelles routes et autoroutes, hormis les cas de sécurité et de congestion, ou d'intérêt local.

En décembre dernier, la FRAPNA et la FNE avaient indiqué que le projet de l'A45 n'était pas crédible en terme de décongestion routière, induisant à terme la nécessité d'autres infrastructures.

Selon les ONG, le projet susciterait une forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Il n'y a pas de cohérence entre les objectifs affichés par le Président à l''occasion du Grenelle, en matière de transport, et la construction de l'A65, explique Benoit Faraco, de la Fondation Nicolas Hulot. Le Grenelle a acté la réduction des émissions des transports de 20% d''ici 2020. Comment atteindre cet objectif ambitieux avec des infrastructures qui encouragent le développement du trafic ?.

D'après les associations, l'analyse de la rentabilité financière du projet n'aurait pas été rendue publique. Pour Daniel Delestre, de France Nature Environnement, cette analyse est pourtant essentielle car les prévisions de trafic sur ce nouvel axe, si elles ne sont pas atteintes, ce qui est fortement probable compte tenu de leur ampleur, laissent présager une déchéance quasi-certaine du concessionnaire et un report des dettes contractées vers les collectivités.

Les coûts qu'occasionnerait aujourd'hui pour l'Etat une rupture du contrat de concession seraient sans commune mesure avec ceux d'une déchéance, qui pourraient s'élever à un milliard d''euros si le projet était mené à terme, prévient Julien Milanesi, de l'Alternative Régionale Langon Pau.


Les organisations demandent à Jean-Louis Borloo d'intégrer l'A65 dans les projets autoroutiers à réévaluer dans les mois qui viennent et de geler l'avancée des défrichages et travaux préparatoires jusqu'à ce que soit prise une décision cohérente avec les déclarations du Grenelle de l'environnement.

Rappelons que le Premier ministre avait confirmé en décembre l'ouverture en 2015 de l'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Etienne, estimant que ce projet répondait à un véritable souci de décongestion et respectait les critères du Grenelle de l'Environnement.


* ARLP, SEPANSO, L'Alliance pour la Planète, Les Amis de la Terre, France Nature Environnement, FNAUT, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, Greenpeace, Réseau Action Climat France, WWF, CGT-UIT et CFDT Aquitaire.

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