L'agence avait été saisie le 25 juin 2008 par les ministères chargés de la santé, de l'environnement et du travail afin de réaliser une expertise sur les champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences. En France, 350.000 personnes seraient exposées à des valeurs de champ magnétique supérieures à 0,4 microTesla (μT) émis par des lignes de transport d'électricité.
Plusieurs études scientifiques montrent une association statistique entre exposition aux champs électromagnétiques produits par les lignes THT et leucémies infantiles, rappelle l'Afsset. Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) avait classé en 2002 les champs d'extrêmement basses fréquences comme cancérogènes possibles pour l'homme. Mais aucune étude biologique n'a démontré un mécanisme d'action explicitant la survenue de ces leucémies, rappelle l'agence.
En conséquence, ''la priorité va à la résolution de ce paradoxe scientifique'', écrit l'Afsset. L'agence recommande donc la poursuite des études épidémiologiques sur les effets de ces champs électromagnétiques, notamment chez les travailleurs exposés à de plus forts niveaux, et de renforcer la recherche sur les causes possibles des leucémies infantiles. Ces champs pourraient aussi être impliqués dans des pathologies neurodégénératives, indique l'Afsset.
Enfin, l'agence recommande de ne pas modifier les valeurs limites d'exposition actuelles, conformément aux conclusions rendues par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2007.