Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Lampes fluo-compactes : la Commission de sécurité des consommateurs plaide pour le principe de précaution

Risques  |    |  R. Boughriet

Dans un avis rendu public le mardi 22 février,  (1) la Commission de Sécurité des Consommateurs (2) (CSC) conseille de ''prendre des précautions'' lors du choix ou de l'utilisation de lampes fluo-compactes alors que "leur éventuelle nocivité fait débat", souligne-t-elle.

Si en termes de consommation électrique, l'intérêt est évident, les effets de la dissémination du mercure ou une exposition potentielle à un champ électromagnétique créent le doute sur l'impact sanitaire des ampoules basse conso. D'autant qu'elles remplacent les anciennes ampoules à incandescence retirées progressivement des rayons. Le 31 août 2011, ce sera le tour des 40 W en France…

Alors que les lampes fluo-compactes consomment "quatre à cinq fois moins d'énergie pour des performances équivalentes en termes d'éclairage", reconnaît la Commission, celle-ci conseille aux consommateurs de "privilégier l'achat de lampes affichant les quantités de mercure les plus faibles possibles", "en l'état actuel des connaissances".

En cas de bris de lampes, les occupants du logement sont invités par cette autorité indépendante, ''à ventiler longuement la pièce et à la quitter'', à ramasser '' soigneusement" les débris à l'aide de gants et de papier absorbant. Les consommateurs sont appelés à placer ces débris de verre dans des sacs en plastique. La Commission interdit l'utilisation de l'aspirateur, ''qui contribue à mettre en suspension dans l'air des particules de mercure'', selon elle.

S'appuyant sur un avis de l'Ademe publié en juin 2010 sur la question, la CSC conseille en outre aux consommateurs de se tenir à une distance minimale de 30 cm d'une lampe fluocompacte ''en cas d'exposition prolongée, par exemple lors d'une lecture à la lumière d'une liseuse''.

La CSC déplore que la réglementation ne définisse pas ''la teneur en mercure dans l'air considérée comme dangereuse pour le public, tant pour une exposition de courte durée que pour une exposition à plus long terme.''

Elle demande aux pouvoirs publics de "déterminer les valeurs maximales d'exposition aux vapeurs de mercure acceptables dans l'air ambiant" et appelle à ''réviser'' la directive européenne de 2002 relative à la limitation de l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques, en vigueur. La CSC souhaite que cette directive prenne en compte "les progrès technologiques", en abaissant "le niveau maximal de teneur en mercure de cinq à moins de deux milligrammes par lampe".

La Commission "encourage'' aussi les professionnels ''à fabriquer, grâce aux nouvelles technologies disponibles, des lampes contenant le moins de mercure possible et émettant des rayonnements électromagnétiques moins intenses". Elle invite également les consommateurs et les distributeurs à participer au recyclage des lampes usagées ''même brisées."

1. Consulter l'avis du CSC
http://www.securiteconso.org/article791.html
2. La CSC, autorité administrative indépendante créée par la Loi du 21 juillet 1983 relative à la sécurité des consommateurs, est composée de magistrats des hautes juridictions, de représentants des collèges professionnels et consommateurs et de personnalités qualifiées.

Réactions3 réactions à cet article

Ce type d'ampoule est à priori un modèle de transition, les ampoules à DEL blanches consomment encore moins et il n'y a pas toutes ces polémiques au point de vue sécurité. Le seul obstacle reste le prix... 15€ minimum pour ce que j'ai pu voir.

torgman | 25 février 2011 à 08h56 Signaler un contenu inapproprié

La collecte des lampes usagées sera-t-elle sécurisée en mettant à la disposition des clients des conteneurs étanches, au cas, très probable, ou les lampes déposées se brisent ?

Ignorant | 25 février 2011 à 09h54 Signaler un contenu inapproprié

Beaucoup d'objets de la vie courante ont des emissions electromagnetiques bien superieures à celles des lampes fluocompactes. Les televiseurs, les ordinateurs alimentés sur le reseau 230 V et d'une façon générale tous les objets utilisant une alimentation a decoupage à partir dureseau 230 V . Comme ces objets sont dans la vie courante depuis longtemps on n'"a pas fait jouer le principe de precaution.
Une peur irraisonnée intoxique le public a partir d'études pas serieues. On ferait mieux d'appliquer le principe de precaution à des polluants autrement plus dangeureux commes les particules des diesels les NOx les pesticipes ou on a aujourd'hui des informations serieues sur leur toxicité.

fleurent | 02 mars 2011 à 10h52 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Rachida Boughriet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires