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Photovoltaïque : la France baissera de 12% ses tarifs d'achat le 1er septembre

Bercy et le Meeddm ont annoncé lundi 23 août un ''ajustement'' des tarifs d'achat photovoltaïque ne concernant pas les particuliers. La mesure est une première étape dans la réorganisation de la filière, souhaitée par le gouvernement dès cet automne.

Energie  |    |  V. Roux-Goeken
   
Photovoltaïque : la France baissera de 12% ses tarifs d'achat le 1er septembre
   
Les tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque produite par les projets professionnels et les grosses installations seront ''globalement réajustés'' au 1er septembre 2010, indiquent les ministères de l'environnement et de l'économie dans un communiqué commun du lundi 23 août.

Cet ajustement, qui correspondra à une baisse de 12% des tarifs, doit être officialisé par la publication d'un arrêté au Journal officiel - le sixième en matière de tarif photovoltaïque depuis le début de l'année 2010. Il ne concerne pas les installations des particuliers d'une puissance inférieure à 3 kilowatts crête (soit environ 30 mètres carrés de panneaux) : le tarif demeurera à 58 centimes d'euros par kilowattheure, assurent les deux ministères.

''Cet ajustement permet d'éviter les effets d'aubaine spéculatifs et résulte de la diminution des coûts des équipements photovoltaïques, qui représente environ la moitié du coût des projets'', indiquent les ministères. Depuis l'emballement de la filière à la fin de l'année 2009, le gouvernement redoute un poids croissant de cette énergie renouvelable sur la Contribution au service public de l'électricité (CSPE), financée par tous les consommateurs d'électricité.

Fin 2008, la puissance cumulée du parc photovoltaïque installé en France était de 81 mégawatts (MW), et sera de 850 MW à la fin de l'année, estime le gouvernement. Les projets déposés à ce jour représenteraient plus de 3 000 MW. ''La France est donc très largement en avance sur la mise en oeuvre des objectifs du Grenelle Environnement (1 100 MW installés fin 2012 et 5 400 MW en 2020)''.

Dans un document publié le 19 juillet dernier, le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) estimait de son côté que le volume de projets en attente susceptibles de se réaliser n'était ''que'' de 1.600 mégawatts (MW), à ajouter aux 270 MW déjà raccordés. Coût pour la CSPE : 850 millions d'euros par an.

L'ajustement tarifaire à la baisse annoncé lundi 23 juillet n'est que ''la première étape d'une adaptation nécessaire du système de régulation des tarifs'' d'achat, selon le gouvernement. Le Meeddm et Bercy prévoient une concertation avec l'ensemble des acteurs du secteur cet automne. Ils laissent entendre qu'un quota de 500 MW photovoltaïques autorisés par an pourrait être fixé.

Réactions6 réactions à cet article

COUP DUR POUR LE SOLAIRE ET LA FILIERE

Les installations de professionnels et les gros investissements sont nécessaires à la filière de l'électricité photovoltaïque en France. La baisse des tarifs de rachat de 12% est donc une mauvaise nouvelle.
Si les particuliers ne sont pas encore touchés, enfin les petites installations jusqu'à 30 mètres carrés, celà ne devrait pas tarder.
En allemagne, la baisse à été de 13%.

Ces inflections dans notre politique environnementale et du développement des énergies renouvelables est à rapprocher de deux évènements concernant l'énergie nucléaire. Le renouvellement de l'engagement mondial ( programme de coopération qui rassemble les principales puissances de la planète) pour la fusion thermonucléaire des atomes déhydrogène moyen espéré de se passer des ressources fossiles et aussi de l'uranium et enfin, la priorité nationale donnée aux centrales nucléaires moyen stratégique de notre développement économique.

Les énergies renouvelables permettent pourtant de déversifier les sources des énergies et surtout de créer localement des points de production. Elles ont pourtant une faiblesse de taille : leur gratuité de capture , même si l'exploitation de ces ressources gratuites impose des investissements importants. Or, les producteurs d'énergies fossiles, les états au travers des taxes, ont tout intérêt à ne pas laisser se développer un marché d'énergies disponibles, gratuites et local.

L'argument de notre expertise dans l'énergie nucléaire est économiquement correct. Depuis 1980, la fusion thermonucléaire, dont le centre technique de ce programme de coopération est à Cadarache en France, est un espoir d'une énergie inépuisable. Il est vrai que nos ingénieurs jouent dans ce programme mondial un rôle important.

Aucun des 440 milliards du Grenelle de l'environnement n'étaient consacrés au nucléaire. Si cet oubli avait satisfait les écologistes, en coulisse l'Etat et la Délégation interministérielle à l'intellignec économique préparaient une reprise en main de la politique énergétique.
La France va donc exploiter ses points forts, au premier rang desquels se trouve l'énergie nucléaire. Il existe dans le monde 250 projets de centrales nucléaires, dont nous espérons de nombreux contrats. Elles cessara donc progressivement de soutenir les investissements privés dans les énergies renouvelables.

Si elle doit investir près de 15 milliards dans un vaste projet éolien, c'est aussi pour maîtriser le marché national des énergies renouvelables. L'Etat préfèrera investir dans des projets nationaux, plutôt que de soutenir les éoliennes installées par des particuliers.

C'est une logique implacable de l'intérêt de la collectivité nationale. Aider les économies d'énergies, oui, mais le marché des énergies pour le chauffage, les transports, doit rester un marché assurant des revenus confortables aux grandes entreprises du secteur et générer des rentrées fiscales pour l'Etat. Le rêve de pouvoir disposer d'une énergie gratuite, disponible et de proximité est mort. Le soleil brille mais pas pour tout le monde.

DéDé | 26 août 2010 à 07h23 Signaler un contenu inapproprié
baisse du crédit d'impôts

qu'en est-il de la baisse du crédit d'impôts qui a également été évoquée ?

cocopapou | 26 août 2010 à 08h17 Signaler un contenu inapproprié
Déception et Colère !

Je travaille dans une association de protection de l'environnement qui a fêté ses 20 ans d'existence en 2008. Celle-ci a été créée pour lutter contre l'implantation d'un barrage qui allait détruire toute la belle vallée du Gijou, rivière classée 1ère catégorie pour la pêche, vallée riche d'un patrimoine culturel et arboricole. Dépolluer les eaux de l'Agoût, refroidir les eaux de la centrale nucléaire de Golfech, irriguer la plaine du Tarn, tels étaient les objectifs de ce barrage. Aucun ne concernait les habitants de la vallée.
Forte de ses 150 adhérents motivés et attachés aux mêmes objectifs, cette association a accompli de nombreuses missions au cours de ces 22 années : valorisation du patrimoine fruitier, restauration des vergers traditionnels et des paysages typiques de la vallée, animations dans les petits villages autour d'un atelier de pressage de pommes produisant un jus de fruit 100% naturel, formation à la taille et à la greffe des arbres fruitiers, formation à la pêche à la mouche et au toc, schéma de restauration environnemental et piscicole du Gijou. L'association s'investit également dans la promotion des énergies renouvelables. De 2004 à 2009, elle a été chargée par la Communauté de Communes Vals et Plateaux des Monts de Lacaune d'organiser le Salon Bois Soleil à Vabre dans le Tarn. Elle a également gérée la concertation de l'association Eole Lien en vue d'implanter un projet éolien citoyen.
Avec les 20 panneaux photovoltaïques installés sur le toit de sa Maison d'accueil, l'association joue dans la vallée le rôle de point d'informations concernant l'énergie solaire en proposant une visite de ses installations avec explications sur la revente à EDF de l'électricité produite. La nouvelle d'une baisse de 12% des tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque est un réel coup dur pour notre association dans ses objectifs de servir de modèle, sans parler de la perte financière qu'elle va devoir supporter. Quand sortirons-nous du tunnel à la lumière ?
Josette

Anonyme | 26 août 2010 à 15h31 Signaler un contenu inapproprié
Ah bon ?

Si vous ne dépassez pas 3 KWc, pas de baisse. Si vous dépassez ce seuil, baisse de 58 à 51 centimes par kWh...
Où est le soi-disant "coup dur" dans votre objectif de servir de modèle et avez-vous réellement estimé la "perte financière" que vous allez "subir" avant de vous lamenter ? Ne serait-ce pas plutôt un moindre gain espéré qui vous fait réagir ?

Hervé | 26 août 2010 à 17h28 Signaler un contenu inapproprié
Oui à la baisse, non à la méthode

La question n'est pas fondamentalement le tarif en lui même, mais bien la méthode et ce qu’elle implique :
- 12% d'un coup, soit pour n'importe quelle entreprise et donc pour toute une filière, un coup de frein sans préavis : en quoi aurait-il été difficile d'opérer une baisse progressive ?
- c'est la deuxième baisse en 8 mois (la 1ère en janvier ; et après quelques remous en juin, cette baisse au 1er septembre. A quand la prochaine ? Peut-on vraiment recruter les licences pro et ingénieurs de l'université de la Réunion avec ce manque de visibilité à court et moyen termes ? Le calcul est-il rentable pour l'Etat et les collectivités ? En terme d'emplois directs et indirects ? En terme de croissance ? Pourquoi sabrer à coup de machettes aveugles des entreprises florissantes, innovantes, créatrices d’emplois et imposables ? Pourquoi gaspiller ainsi les fonds publics versés pour la formation mais aussi pour l’investissement de ces entreprises ?
Pour les entreprises du PV en tout cas, (et pas forcément celles qui ont des pratiques douteuses et très opportunistes -très fréquent sur le marché des particuliers-), c'est très clairement 80 à 90% des clients en cours de décision qui font machine arrière.
Rien n’est pire pour une entreprise, comme pour une économie, que des a-coups. Et si le gouvernement l’oublie, les entreprises le savent : pas de développement durable (vraiment durable) sans stabilité, prévisions, progression.
Et de fait, quelle garantie que cette baisse ne touchera pas les particuliers ? Après tout, il y a encore quelques mois, le PV intégré devait être priorisé. L'accent devait être mis sur les possibilités de sortir des limites du PV en insistant sur la carte technique du stockage, de la R&D, de la maîtrise des "pics et des creux" de production...
In fine, on assiste, comme encore trop souvent, à une décision politique de courte vue : "ça coûte trop cher en défiscalisation, donc on stoppe les projets avec défiscalisation même s’ils sont qui peuvent porter des critères de qualité et de technologie (comme le stockage) de façon plus rentable ; la liste des dossiers est trop importante : on coupe sur la quantité de production sans peser la qualité technique et financière des projets.
C'est d'autant plus facile que la sacro-sainte limite des 30% d'énergies intermittentes sur le réseau n'est toujours pas fondée techniquement. Une mesure de précaution supplémentaire, que l'on peut comprendre, mais pourquoi diable ne pas travailler dans une vision décentralisée du réseau en fonction des besoins et des ressources effectives et potentielles ?
EDF aura beau jeu de signaler que c’est le gouvernement qui fixe les tarifs : et qui sont les membres techniques des comités, conseils et autres commissions qui font les recommandations au gouvernement ? EDF ! De temps à autre, un sursaut d’éthique amène les autorité, comme la CRE a tirer l’oreille d’EDF comme en février 2009 où elle lui demandait de cesser les « confusions de genre ». Le fait est qu’aujourd’hui, plus à la Réunion qu’ailleurs, le gestionnaire de réseau étant EDF, aucun projet ne peut se faire sans son aval.
Si à l’époque de la dérégulation des télécoms, France télécom avait partie de l’Autorité de régulation, je doute qu’on ait en 2010 le choix et les sains effets de la concurrences qu’ont apporté l’ex Guetali, Mobius, IZI, et autres Runnet pour ne citer qu’eux. Quant aux prix…
Et dire qu'on ose encore nous parler du Grenelle de l'environnement, de Gerri et de l'autonomie énergétique ! Quant au Parc national des hauts et à notre si belle reconnaissance au Patrimoine mondial...
Dans quelques années, on rira, à moins qu'on ne pleure, de pas pas avoir pris du recul et cherché de vraies alternatives plus tôt en jouant la carte de l’équilibre entre développement endogène et compétitivité soutenus par des aides directes et indirectes progressives (comme la ZFU par exemple).
Mais à ce moment là, sans doute, les grands groupes nationaux et internationaux auront vidé le filon en cours des énergies carbones et pourront lancer, alors que les PME auront bien souffert ou disparu, leur technologie de stockage, de lissage, de suivi etc. De belles machines inventées ailleurs, sans forcément l'adaptation locale et surtout, importées (avec force subventions et au prix fort) et achetées auprès de leurs propres filiales...
Comme quoi certains peuvent encore faire des prévisions à long termes...
Quel savoir-faire tout de même ! pour la moralité, le développement endogène et durable, on repassera.

Maleni974

Maleni974 | 27 août 2010 à 12h58 Signaler un contenu inapproprié
tarif photovoltaique

avec 59 MW raccordés réellement au dernier trimestre 2009 et 71 MW raccordés au premier trimestre 2010 pour un cumul de 271 MW raccordés, nous sommes très loin des chiffres annoncés et de l’objectif de 5400 MW en 2020 : A moins que l’objectif soit de limiter l’installation aux SEULES centrales au sol de EDF EN et de la future usine FIRST SOLAR qui ne produira que 400 MW de panneaux LOW COST par an????

lhommedelabaie | 30 août 2010 à 17h59 Signaler un contenu inapproprié

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