Selon le baromètre d'opinion (1) réalisé par l'institut Ifop pour le ministère de l'Ecologie, les Agences de l'eau et l'Office National de l'Eau et des Milieux aquatiques (ONEMA), les Français s'inquiètent davantage de la qualité de la gestion de l'eau et d'autres enjeux écologiques et sanitaires de l'eau que de son prix. Ils placent avant la question du prix de l'eau (32 %), ''4 enjeux écologiques prioritaires en tête de leurs préoccupations'': la bonne gestion de l'eau de « la planète » pour 51 % des sondés, la préservation de tous les milieux aquatiques (49 %), la qualité de l'eau du robinet (48 %) et la réduction de la pollution de l'eau des rivières (47 %), selon le sondage publié ce mercredi 23 novembre.
Pour les trois quarts des Français (75%), les pesticides utilisés dans les champs et les jardins sont les principales causes de la dégradation de l'état de l'eau des rivières devant les substances dangereuses difficiles à traiter, citées à hauteur de 49% Pour environ un quart des Français, l'accroissement de la demande en eau (26%), le réchauffement climatique (24%) et les aménagements perturbant la vie des rivières (22%) expliquent en partie la dégradation de la qualité des eaux des rivières. En ce qui concerne les causes des inondations, les Français en privilégient surtout deux, fortement corrélées à l'action de l'Homme : les constructions dans les zones à risques (69%) et l'urbanisation et l'imperméabilisation des sols (62%). Le dérèglement climatique n'est ensuite cité à hauteur de 40% et la disparition des zones humides à 25%.
Pour les principales causes perçues de pollution liées aux usages domestiques, figurent les produits d'entretiens ou de bricolage (56% des sondés), les produits utilisés pour le jardin (49%), les résidus de médicaments en provenance des toilettes (40%), ou encore le matériel de bricolage (29% ) et les cosmétiques (13%). 74% des Français se disent également satisfaits de la gestion de l'eau dans leur région.
Échantillon de 3.514 personnes représentatives de la population française interrogées par téléphone du 4 au 19 octobre 2011.