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Actu-Environnement

Caussade : une nouvelle expertise pour « un retour au cadre légal »

Eau  |    |  D. Laperche

Proposer une méthode de concertation mais également un processus de décision pour permettre un « retour au cadre légal » pour la controversée retenue de Caussade : c'est l'un des objectifs (1) fixés à une mission d'inspection composée de hauts fonctionnaires (2) par le Gouvernement (3) , mi-mai.

Après plusieurs tentatives infructueuses, le projet de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne de créer une retenue d'eau sur le ruisseau de Caussade, sur la commune de Pinel-Hauterive (Lot-et-Garonne), avait finalement reçu l'aval, en juin 2018, de la préfecture du Lot-et-Garonne. Cette autorisation avait ensuite été retirée par cette même préfecture à la demande des ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture. La chambre d'agriculture a néanmoins finalisé la construction de la retenue dans un climat de fortes tensions.

La lettre de mission demande, dans un premier temps, une analyse des actions à conduire pour maîtriser les risques de la retenue, construite par les agriculteurs. Dans un second temps, elle requiert d'examiner les caractéristiques techniques que devrait remplir un projet de retenue multi-usages pour respecter la réglementation, dont le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux du bassin Adour-Garonne. Enfin, les hauts fonctionnaires se pencheront sur les actions à conduire pour garantir la sécurité de l'ouvrage « dans l'hypothèse où celui-ci viendrait à être autorisé et pérennisé en tout ou partie ». Ils pourront s'appuyer sur l'approche des projets de territoire pour la gestion de l'eau.

« Je suis scandalisé de lire dans la lettre ordonnant cette mission, combien la régularisation du barrage est l'orientation choisie : c'est une véritable prime à la délinquance écologique. Quand l'ordre public sera-t-il rétabli et les sanctions appliquées ? » a réagi Arnaud Schwartz, président de de France Nature Environnement.

L'association a engagé plusieurs actions contre cette retenue : une plainte auprès de la Commission européenne mais également des procédures administratives.

Le tribunal administratif de Bordeaux vient de rejeter l'une d'elles : un référé mesures utiles qui demandait à ce que la préfète ordonne l'exécution de la vidange de la retenue d'eau ainsi que la suspension administrative de son exploitation. Ce dernier oppose notamment qu'une démarche de concertation a été engagée par l'État.

1. Lire la lettre de mission
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35621-lettre-mission-caussade.pdf
2. Le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) et l'Inspection générale de l'administration.3. Le ministère de la Transition écologique, le ministère de l'Intérieur, le ministère de l'Agriculture et le secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique

Réactions29 réactions à cet article

Caussade n'a jamais été illégal, c'est juste du bon sens agricole !

La détermination des cours d’eau basée sur 6 critères :

1. Critères majeurs :

L’existence d’un lit naturel à l’origine
L’alimentation par une source
Un débit suffisant une majeure partie de l’année

2. Indices complémentaires :

1. L’existence d’une continuité amont/aval
2. La présence de berges et d’un lit au substrat différencié
3. La présence de vie aquatique

Typiquement les fossés de drainage des parcelles agricoles (qui captent les ruissellements et donc les excès d'eau ) doivent aboutir dans des bassins de rétention pour servir à l'irrigation l'été sans aucune restriction (donc sans compteur ... ) puisque l'article 641 du code civil est formel : "Tout propriétaire a le droit d'user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fond " . Ce qui permettrait aussi de lever toute ambiguïté concernant les pollutions dites agricoles des rivières ! il faut savoir aussi que les phosphates (lessives) sont 3 fois plus polluants que les nitrates et que l'agriculture n'emploie pas les métaux lourds qu'on retrouve dans les vases des rivières ...

Casser les barrages, bloquer la construction de réserve, couper l'irrigation, ne pas recycler l'eau des villes , se servir de l'eau douce pour évacuer la pollution des villes, évacuer les ruissellements en aval au lieu de les retenir en amont des bassins versants ... Techniquement on ne pouvait pas faire pire dans un pays qui manque d'eau

laurent | 10 juin 2020 à 09h00 Signaler un contenu inapproprié

Sachant que l'évaporation est à la base du cycle de l'eau (70% des pluies continentales proviennent de l'évapotranspiration, donc de la végétation), on coupe la "pompe à eau" au lieu de réparer "la fuite". Après chaque sécheresse on aurait du anticiper et construire des réserves supplémentaires, mais au lieu de construire on a détruit les réserves existantes et depuis 20 ans les restrictions d'eau arrive logiquement de plus en plus tôt !
Sachant aussi que l'évaporation absorbe 2250 joules d'énergie solaire par gramme d'eau évaporée, on stocke la chaleur dans les sols au lieu de l'évacuer et on provoque des canicules ... Toutes les zones tempérées de la planète sont caractérisées par la présence d'eau ou de végétation ... il n'y a jamais de canicule en mer et en foret ... On peut mesurer 20°c de plus dans un champ sec l'été que dans un champ vert (donc irrigué) ! Les villes ont compris l’intérêt de la végétalisation pour lutter contre le dérèglement climatique mais ça ne choque personne de laisser des millions d'hectares de terres agricoles bruler au soleil tous les étés !
https://www.mediaterre.org/actu,20200503184212,1.html

laurent | 10 juin 2020 à 09h02 Signaler un contenu inapproprié

Dossier consternant et symptomatique, où l'Etat apporte une nouvelle fois la preuve de sa veulerie face aux lobbies et de sa propension à cajoler certaines catégories socio-professionnelles au détriment de l'intérêt général et à tordre le bras du droit. Doit-on en conclure qu'il n'y a guère que l'épreuve de force, quitte à enfreindre délibérément la loi, pour obtenir ce que l'on veut en France, cela du moment qu'on agit en "bande organisée" ?
Cette affaire va bien au-delà du présent fait de délinquance environnementale et est inquiétante pour la notion même de justice républicaine.

Pégase | 10 juin 2020 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

La justice républicaine est claire : "Tout propriétaire a le droit d'user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fond "
Mais ça c'est de la légalité pas de la répression écologique!

ouragan | 10 juin 2020 à 10h28 Signaler un contenu inapproprié

@ ouragan :
c'est bien beau cet article 641 mais il faut être rigoureux et lire l'article précédent aussi :
" Les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent naturellement sans que la main de l'homme y ait contribué.

Le propriétaire inférieur ne peut point élever de digue qui empêche cet écoulement.

Le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds inférieur."

manu | 10 juin 2020 à 10h49 Signaler un contenu inapproprié

@ manu : le seul moyen de lutter contre les inondations, de plus en plus meurtrières et couteuses c'est de retenir les ruissellements !
Les ruissellements sont , avec les stations d'épurations, les principales sources de pollutions des rivières et donc des mers !
80% des pollutions marines proviennent des terres via les rivières !
tous les ans les inondations et les sécheresses nous coutent des milliards d’indemnisation ! cet hiver la sèvre niortaise a évacuée 650 millions de m3 d'eau douce, 70% des précipitations annuelles alors qu'il ne faudrait pas dépasser le 30% ... donc on sera à sec cet été, la préfecture a commencé les restrictions un mois plutôt qu'en 2019 ... le pire est à venir !

https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/pollution-plastique-des-oceans-l-urgence-est-a-terre_2082813.html

laurent | 10 juin 2020 à 11h45 Signaler un contenu inapproprié

Caussade, jamais illégal ? Voilà une lecture bien fantaisiste de la décision du TA de Bordeaux en date du 29 mars 2019 (cf. https://www.actu-environnement.com/ae/news/Caussade-prefete-ordonne-destruction-retenue-eau-illegale-33397.php4) !
A la lecture de certains commentaires sur ce fil, on mesure à quel point il est difficile pour d'aucun de passer du "j'ai tous les droits" au respect du droit qui, dit-on, s'applique à tous...
A leur décharge, les reculades chroniques et autres pitoyables pantalonnades de bon nombre de hauts représentants de l'Etat depuis des décennies, face aux intimidations et exactions de minorités bien organisées imposant sans débat aucun un modèle hyper intensif dans les campagnes, les confortent dans ce déni permanent du droit de l'environnement.

Pégase | 10 juin 2020 à 14h05 Signaler un contenu inapproprié

@pegase : un écosystème forestier retient 70% des pluies pour alimenter le cycle des eaux de surfaces et réguler le climat ... en France la consommation d'eau potable, agricole et industrielle représente 2.5% des pluies annuelles , on devrait faire du biomimétisme et adopter une intelligence végétale pour résoudre nos problème d'eau !
la préfecture allait faire vider le lac alors que la Garonne était en alerte crue et que Bordeaux avait les pieds dans l'eau , et la sécheresse 2020 a déjà commencé !
avec 10% du volume des inondations on n'aurait plus jamais de sécheresse ...
80% des stations d'épurations ne sont pas au normes et diluent les polluants dans les rivières mais ça ne vous choque pas ???
80% des polluants des mers viennent des rivières et des rejets des villes mais ça ne vous choque pas ???
la Nouvelle Aquitaine compte 781 200 hectares artificialisées (9.3% du territoire) avec une pluviométrie moyenne de 700mm par an on obtient 5 milliards de m3 d'eau douce exploitable pour des usages non domestiques comme l'arrosage. 5 milliards de m3 c'est 3 fois la consommation TOTALE de toute la région (potable agricole et industrie) qui n'est que de 1.5 milliards, c'est 10 fois les prélèvements agricoles estivaux dans les nappes phréatiques (500 millions de m3) , c'est à dire qu'au lieu d'irriguer 400 000 hectares on pourrait en irriguer 4 millions donc la TOTALITÉ de la Surface Agricole Utile de la Nouvelle Aquitaine sans prélever une goutte dans les nappes phréatiques ...

laurent | 10 juin 2020 à 17h11 Signaler un contenu inapproprié

Perso j'ai rien compris du refus de tas de gens de cette retenue d'eau dans un pays ou l'eau manque gràvement, en Sarthe il y a partout des lacs, des étangs, plus de mille et il s'en construit encore, et la préfecture s'y intéresse car ce sont des réserves et l'accès aux nappes phréatiques les plus hautes, ça arrive de manquer d'eau mais rarement.
Peut être il faut réfléchir à une technique de bief; le surplus remplissant le réservoir, la rivière limitée à un débit maxi.

pemmore | 10 juin 2020 à 20h03 Signaler un contenu inapproprié

@Laurent difficile d'expliquer tout cela à un écologiste fondamental dont la finalité est la disparition de toute forme d'économie rurale. Encore plus difficile si les écologistes ont des ailes!
Vous vous souvenez de l'histoire du curage de mes fossés ou une association écologiste a porté plainte pour travaux nuisible à la biodiversité en espérant toucher des dommages et intérêts?
Le bureau d'étude payé par nos frais a simplement conclu je cite :
Les travaux réalisés sont localisés à l’emplacement des ouvrages antérieurs...Nous avons pu noter qu les fossés étaient alimenté a 80-100% par des sources. Cet ouvrage ne présente aucune trace d’écoulement de drainage latéral. Pour l’essentiel de la surface, la végétation est caractéristique des prairies mésophiles fraîches (pas de zone humide donc). Les travaux effectués ont une faible capacité de drainage des terrains situés à l’amont. Par contre, la zone humide identifiée était pour partie liée au débordement des fossés existants, car les fossés ont été bouchés par les ongulés. Les fossés nettoyés qui sont de simples ouvrages de transit des eaux collectées à l’amont vers la Drôme présentent un impact négligeable sur la zone humide.
Voila donc un bel exemple écologiste : "j'ai tout les droits parce que je suis le seul a savoir ce qui est bon pour la nature" donc j'attaque en procès sans consultation préalable : une technique chère aux chevaux ailés : sanction, diffamation,tribunal populaire...

ouragan | 11 juin 2020 à 10h02 Signaler un contenu inapproprié

@pemmore : les forets ont survécu des millions d'années sans les humains ... il faut rester humble et procéder par biomimétisme avec ce modèle ! Une foret garde 70% des pluies accessible en surface pour alimenter le cycle et évacuer la chaleur grâce à sa forte production de biomasse (en surface et en sous sol) , la seule façon de contrôler un bassin versant c'est de mesurer le débit de sa rivière, si la rivière rejette plus de 30% des précipitations c'est que vous n'aurez pas les 70% pour la végétation, donc pas de production de biomasse et stockage de la chaleur , donc une désertification progressive avec alternance d'inondations et de sécheresses ! exactement le phénomène qui touche l'Australie et qui s'installe durablement en France !
Je télécharge les données du site vigie crue.fr pour la Sèvre niortaise, depuis le 18 10 2019 elle a déjà évacué 70% des pluies annuelles (650millions de m3 sur 900 ...) ! on se prépare à la pire sécheresse jamais connue alors qu'on avait les pieds dans l'eau tout l'hiver ! Quand on plante des arbres c'est pour la générations d'après, il faut aussi penser à court termes en régulant le retour en mer de l'eau douce ! la mer monte et les continents s'assèchent ... ce sont les sols qui ont besoin d'eau douce et pas la mer !

laurent | 11 juin 2020 à 11h15 Signaler un contenu inapproprié

@ouragan : quand j'ai commencé à parler du détournement massif et illégal de l'eau douce par les zones urbanisées non conforme au code de l'environnement, ce sont des fondamentalistes qui m'ont fait comprendre qu'il fallait que je me taise ...

laurent | 11 juin 2020 à 11h18 Signaler un contenu inapproprié

Bien sûr que la question de la qualité des rejets des STEP est un sujet qui m'intéresse aussi et qu'il faut que la situation, technique et juridique, évolue constamment vers le mieux disant. Mais, en termes de préoccupation, je ne vois pas d'incompatibilité avec celui des retenues collinaires et autres bassines.
Maintenant, si veiller à l'application du code de l'environnement ainsi que je le fais me fait passer pour un écologiste fondamentaliste, et bien soit, aucun problème personnel avec cela, je devrais m'en remettre (d'ailleurs c'est déjà le cas !) tant c'est avant tout le problème de ceux qui le pensent. Mais alors il leur faut s'attendre aussi à en voir d'autres, si ce n'est une ribambelle, dans les agences de l'eau, les DREAL, les collectivités territoriales, les fédérations de pêche, les médias, les associations de protection de la nature et de l'environnement et même chez M. et Mme Toutlemonde.
Mais cela en dit long sur le chemin qui reste à parcourir pour que notre bonne vieille planète soit mieux traitée par notre espèce...

Pégase | 11 juin 2020 à 14h06 Signaler un contenu inapproprié

@ pegase : je ne comprends votre réaction, en retenant l'eau dans les sols on fait du biomimétisme ! alors que depuis des années on nous a fait croire que l'eau douce devait rejoindre la mer on découvre maintenant qu'elle doit servir en premier aux vivants (faune et flore) et ce sont uniquement les excès qui repartent en mer ! pas d'eau pas de vie ! un sol sec c'est un sol mort !
une ville rejette 90% des pluies, surchauffe l'été, consomme de l'énergie pour climatiser et tue la biodiversité, une foret garde 70% des pluies, produit de l'énergie sous forme de biomasse, protège et nourrit la biodiversité et climatise ! What eslse ???
Sur la planète terre rien n'est pire qu'une ville en terme de climat et de biodiversité ! vous trouvez plus de vers de terre dans un champs irrigué l'été que dans une prairie sèche (et donc morte) ou que sous un parking de supermarché !

laurent | 11 juin 2020 à 15h25 Signaler un contenu inapproprié

A parler de forêts il convient de parler de feuillus (arbres centenaires et taillis) mais pas de résineux car ça ne mène nulle part, ça ne stocke rien du tout; l'acidité tue toutes les plantes autour, c'est juste planté pour gagner de l'argent rapidement et ça prend feu de peur.
Quand on fait une coupe à blanc le taillis met plus de 10 ans à atteindre 3/4 m de haut pas plus.
Les forêts de résineux devraient être taxées, comme ça elle seront remplacées par bouleaux, erables, châtaigners, merisiers, cormiers etc.
Autant cultiver des plantes fourragères, à huile etc.
D'ailleurs le plus gros capteur de carbone c'est le maïs et chez-moi ça pousse bien et sans arrosage,

pemmore | 11 juin 2020 à 18h09 Signaler un contenu inapproprié

Personnellement je trouve qu'il ne faut faire des retenues que lorsque c'est strictement nécessaire , il est évidemment important de garder l'eau , aussi bien pour les agriculteurs que pour la faune et la flore ,surtout avec les canicules à venir. Mais il ne faudrait pas que cela dispense de faire des efforts pour rétablir ou conserver des bois, futaies, forêts...en bon état, car comme le mentionne très judicieusement laurent, ce sont les arbres qui permettent de garder l'hygrométrie et il est prouvé maintenant que ce sont eux qui attirent les pluies. Peut être faudrait il plutôt que de faire une grosse retenue d'eau , aménager de petits bassins en terrasse sur le long de la rivière ? Et planter des feuillus partout où c'est possible.

gaïa94 | 12 juin 2020 à 20h02 Signaler un contenu inapproprié

@ gaÏa94 : tu as entièrement raison les grosses réserves ne sont pas LA solution. mais capter tous les ruissellements le plus en amont des bassins versants pour éviter les pollutions, les inondations et les sécheresses peut se faire avec une multitude de petits bassins. La première des réserves collinaires c'est le bidon sous nos gouttières pour arroser notre jardin.
Dans le contexte actuel (longues sécheresses) un potager a besoin au maximum de 400l au m2 , donc les maraichers doivent pouvoir disposer de 4000m3 à l'hectare , les éleveurs de 2000m3 à l'hectare pour ne pas laisser mourir les prairies naturelles.
Chaque ferme devrait disposer de sa propre réserve, mais aussi chaque consommateur (particulier, ville, industrie, centrale nucléaire) , c'est exactement ce qui a été fait pour Paris avec les 4 grands lacs, Paris n'est jamais à sec et Paris végétalise en pompant dans la Seine !
https://www.capital.fr/economie-politique/a-quoi-sert-leau-non-potable-de-paris-ou-lon-a-trouve-des-traces-du-virus-1367941

il ne faut plus parler d'irrigation mais de survie par une végétalisation massive des continents l'été ! c'est la végétation qui régule climat par son évapotranspiration et son albédo plus faible que les sols secs, c'est la végétation qui fournit l'énergie nécessaire au monde vivant par la photosynthèse, pas de vie animal sans vie végétale et pas de climat sans eau !
L'eau c'est le "sang" des continents , une inondation c'est une hémorragie fatale !

laurent | 15 juin 2020 à 09h31 Signaler un contenu inapproprié

Quand j'étais jeune il y avait dans les fermes des réservoirs cubiques en béton attenant à la maison à ciel ouvert où les fermiers récupéraient l'eau de pluie. J'ai connu dans les années 70 en Normandie une ferme isolée qui n'avait pas de puits, les fermiers se servaient donc au quotidien de l'eau de cette citerne , pour faire la cuisine, se laver et bien sûr arroser le jardin. A l'époque, l'eau ne manquait pas (ils n'étaient pas raccordés à l'eau de ville).Dans ma maison j'ai fait installer une citerne enterrée pour mes wc et le jardin, avec l'eau qui est tombée à l'automne je suis tranquille, mais cela coûte cher:3000 €, donc long à amortir. Je trouve que ces citernes coûtent très cher pour ce qu'elles sont : de simples coques en plastique. Mais il est évident que c'est LA solution au manque d'eau. Et dans la nature de simples mares creusées à l'endroit des sources permettent de garder de l'eau et sont alimentées par les pluies, il ne faut pas oublier que ces mares sont aussi des réservoirs importants de biodiversité: grenouilles , crapauds , salamandres,insectes, tritons, épinoches, couleuvres, etc...Avec quelques arbres autour le tour est joué.

gaïa94 | 15 juin 2020 à 13h06 Signaler un contenu inapproprié

La nature a créé bien avant l'homme quantité de réserves d'eau douce. Pour ne citer que celles de surface, il y a les prairies humides, les lacs, les tourbières et prairies para-tourbeuses, les mares plus ou moins temporaires, etc. L'Homme a aussi créé des mares par le biais d'anciennes zones d'extraction d'argile, de terre, de pierres, etc.
Mais depuis l'avènement de l'agriculture intensive et l'abandon de l'élevage extensif sur la grande majorité des exploitations, ces milieux ont d'abord servi de dépotoirs à déchets plus ou moins avouables puis ont été comblés et nivelés pour accroître la SAU et surtout faciliter l'accroissement de l'emploi de machines de plus en plus grosses (à tel point que désormais, dans les grandes plaines céréalières, les socles des pylônes électriques font office de micros oasis de biodiversité puisque ces obstacles ne peuvent être supprimés !).
Diversifier à nouveau les espaces agricoles par réintroduction "d'éléments fixes du paysages" favorables à la biodiversité autant qu'au climat local devraient donc être une exigence de la future PAC.
Mais les retenues d'eau étanchéifiées par des membranes plastiques ne sauraient entrer dans cette catégorie : ce sont des pièges très souvent mortels par noyade pour la faune sauvage, sont peu propices à l'accueil d'une végétation aquatique et présentent une eau de très médiocre qualité. Elles ne sauraient donc fournir un alibi recevable en matière d'accueil de la biodiversité en zone agricole.

Pégase | 15 juin 2020 à 14h32 Signaler un contenu inapproprié

@ Gaia94 Petit bemol sur la reforestation:
Les arbres plantés aux mauvais endroits, notamment là où ils sont naturellement rares, détruisent les écosystèmes indigènes. Les prairies, pour ne citer qu'elles, constituent un habitat d'importance pour toute une palette d'espèces sauvages. Mais depuis la colonisation européenne, la population américaine les a détruites en y plantant des arbres.
Les arbres absorbent et retiennent la chaleur solaire alors que les surfaces herbeuses (prairies, pâturages et savanes) reflètent plutôt qu'elles n'absorbent la chaleur solaire. En outre, contrairement aux arbres, les prairies stockent la majeure partie de leur carbone sous terre, ce qui fait qu'il n'est pas libéré en cas d'incendie.
Tout le secteur de la compensation carbone est une escroquerie soutenue par ignorance par la quasi totalité des écologistes surtout si ceux ci ont des ailes!
Dans de nombreux cas, les paysages sans arbres ne sont pas seulement naturels, ils sont aussi ce qui se fait de mieux pour la survie e la terre. Ceci dit il est important de sauvegarder les forets existantes et nuisible de faire des plantation sponsorisées par les producteurs de CO2.
Quarante-six spécialistes ont expliquer que planter des arbres aux mauvais endroits pouvait exacerber le réchauffement climatique, augmenter les risques d'incendie et dévaster la faune.

ouragan | 15 juin 2020 à 23h07 Signaler un contenu inapproprié

@pégase, c'est amusant cette acharnement contre l’agriculture à propos de l'eau alors que les assainissements collectifs utilisent le bien commun pour évacuer les déchets en mer !
80% des déchets en mer proviennent des terres via les rivières et via les villes !
mettez les villes au normes et on ne parlera plus jamais de sécheresse !
captez et régulez les ruissellements le plus en amont possible des bassins versants et on ne parlera ni d'inondations ni de sécheresse !
Autrement dit faites appliquer à la lettre le code de l'environnement et la loi sur l'eau aux collectivités et vous sauverez la planète !

laurent | 16 juin 2020 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié

a Ouragan. tu as raison sur les prairies, mais un arbre produit autant de biomasse en surface qu’en sous sol et encore plus qu'une prairie, le volume racinaire correspond au volume de branches.
Du fait de la profondeur de son système racinaire l'arbre est autonome en eau sur des périodes sèches plus longues, les prairies sèches l'été sont des cimetières de biodiversité !
les zones les plus riches en biodiversité sont les zones ou il y a le plus de production de biomasse à l'hectare, comme la foret amazonienne ou les arbres poussent en permanence.
Depuis quelques années je constate que mes arbres ne poussent qu'au printemps, l'été leur croissance est stoppée par manque d'eau, ça veut dire que tous les ans on perd une saison sur deux de biomasse ! j'en ai arrosé certains pour voir et leur croissance reprend en plein été !
pour avoir des pluies plus régulières l'été il faut végétaliser, sur la planète les saisons chaudes sont humides (moussons) sauf sur dans les zones dé-végétalisées comme en France l'été après les moissons !
le principe de base de l'hydrologie c'est de ne pas couper le cycle des eaux de surfaces ! pas d'évaporation = pas de pluie

laurent | 16 juin 2020 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

@laurent : c'est curieux cette confusion systématique entre les termes "agriculture intensive" et "agriculture" tout court. Serait-elle volontaire... ? Comme si en France, dès lors lors qu'on émet la moindre critique vis-à-vis des effets désastreux de l'intensification agricole, on est "contre" l'agriculture et, tant qu'à faire, tous les agriculteurs. Le bel écran de fumée que voilà (quoiqu'un peu usé à force d'être employé) ! Comme une nième tentative désespérée de regrouper derrière une seule bannière une profession agricole qui doute de plus en plus du modèle officiel et qui tend ainsi à s'en éloigner.
Pourtant, même la Cour des comptes européenne y va désormais de ses très officielles et sévères critiques à l'endroit des moutures successives de la PAC dans le sens où elles ont considérablement contribué à dégrader l'environnement et la biodiversité en Europe (vous avez forcément lu l'article paru à https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-terres-agricoles-pac-strategie-rapport-cour-comptes-europenne-35611.php4). L'article emploi d'ailleurs le terme de "fiasco" pour qualifier la PAC, excusez du peu ! Mais fort curieusement, suite à la publication de cette info, il n'y a pas eu de commentaires ni de réactions des habituels défenseurs acharnés du modèle agricole intensif. C'est vraiment très curieux...

Pégase | 16 juin 2020 à 10h00 Signaler un contenu inapproprié

a pégase : vous mélangez dramatiquement agriculture intensive et besoin en végétation du climat !
L'évapotranspiration c'est la part du climat et ça correspond à 70% des pluies dans un écosystème forestier , détourner la part du climat pour la mettre dans les toilettes des villes sans la recycler pour la végétation est illégal mais en plus destructeur pour les continents !
A surface égale un champs de maïs irrigué l'été aura la même consommation qu'une foret de feuillus (500mm soit 5000m3 à l'hectare) donc le même impact sur le climat. A surface égale le maraichage demande deux fois plus d'irrigation (les fruits et légumes sont composés à plus de 90% d'eau ).
La régulation thermique des continents se fait par l'évaporation de l'eau , c'est pour cela que les zones tempérées de la planète sont caractérisées par la présence d'eau ou de végétation, et que les zones arides sont sèches et minérales !
retenir l'eau pour végétaliser un maximum c'est du biomimétisme, utiliser l'eau pour évacuer les déchets et accélérer le retour en mer de l'eau douce doivent être considérer comme des crimes contre l'humanité !
je ne suis pas du tout pour l'agriculture chimique mais pour la végétalisation massive de toutes les surfaces exposées au soleil (villes et campagnes) !
"La nature est une bibliothèque, lisez là au lieu de la laisser bruler" Idriss Aberkane
https://www.youtube.com/watch?v=pqM1au_-oWc&t=1033

laurent | 16 juin 2020 à 10h18 Signaler un contenu inapproprié

a pégase : la végétalisation massive des continents pour sauver le climat et la biodiversité passe forcement par l'agroforesterie, je ne me contente pas d'en parler j'en fait concrètement chez moi depuis quelques années et ça fonctionne très bien !
mais on ne va pas réformer l’agriculture en une année, surtout après les 50 ans de recherches ratées de l'INRA qui vient juste d'admettre en 2019 que les sols étaient vivants ... et tous les êtres vivants ont un besoin vital en eau ! un sol sec c'est un sol mort, Mr Bourguignon le répète inlassablement depuis 50 ans, c'est pour cela qu'il a été bannit de l'INRA et qu'après une minéralisation totale des sols on redécouvre la matière organique ...
https://www.youtube.com/watch?v=K7wbDr_P8NU

laurent | 16 juin 2020 à 10h49 Signaler un contenu inapproprié

Pégase: bien sûr que je ne prône pas de faire des mares avec liner! Cela ne rime à rien et d'ailleurs l'eau n'y reste pas , elle s'évapore très vite. Ni de faire pousser des arbres n'importe où, voyons ouragan! Un peu de bon sens ...Il est évident que replanter des arbres en alignement dans des zones déforestées est une monstrueuse conn...qui n'a pas l'air de troubler les greenwashers, d'autant plus que les espèces replantées sont rarement celles qui préexistaient. Il faut créer les conditions pour que les arbres et toute la flore reviennent d'eux-mêmes et cela peut se faire très vite, on peut cependant aider en replantant "aléatoirement" mais d'espèces uniquement locales et ensuite laisser faire la nature.Je parlais simplement de ce qui pourrait se pratiquer en France dont le territoire est cultivé et exploité depuis 2000 ans, qui a perdu son vrai caractère naturel. Autrefois en Beauce il y avait de nombreux bosquets de feuillus éparpillés de ci de là où on trouvait de petites mares ou simplement un petit sous-bois qui servait d'abri à la faune et entretenaient la biodiversité. Mais au fil des ans je les ai vus disparaître , il en reste quelques uns réduits à la portion congrue, c'est un non-sens. Sur le reste du territoire, on a beaucoup détruit , à commencer par les haies et les arbres d'alignement le long des routes qui ont payé un lourd tribu à cause des accidents mortels qu'ils induisaient.En ville le moindre carré vert est devenu un enjeu d'urbanisation,c'est l'horreur

gaïa94 | 16 juin 2020 à 12h25 Signaler un contenu inapproprié

Il existe de nouvelles méthodes de culture car le labour devenu profond avec la mécanisation n'a plus la cote, d'ailleurs c'est souvent interdit à cause du DDT qui dort encore à 1 m, (années 50), maintenant un simple griffage une couche de BRF et roule, si la plante est suffisamment rapide à grandir les adventices n'ont pas le temps de pousser, dans ce cas l'eau reste sur place, comme la terre n'a pas été bousculée les réseaux de tunnels des lombrics (dits achets dans l'ouest) renvoient l'eau vers le bas, on peut retrouver ces tunnels jusqu'à 5 m de fond la terre va rester humide et pas besoin d'arroser.
et l'eau finit par rejoindre les nappes phréatiques de surface.

pemmore | 16 juin 2020 à 12h46 Signaler un contenu inapproprié

a penmore : ta technique fonctionne très bien en Bretagne parce que votre région est très verte l'été (donc il pleut régulièrement). Je fais de la permaculture avec beaucoup de biomasse et du paillage, mais chez nous (près de Niort) après les moissons la région est un désert et au bout de 15 jours en plein soleil brulant les plantes et mêmes les arbres sont en stress hydrique !
Il faut verdir la France l'été si on veut retrouver des saisons normales et donc des étés pluvieux ! les étés secs sont la caractéristiques des déserts !

laurent | 16 juin 2020 à 13h57 Signaler un contenu inapproprié

je vous conseille cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=T39QHprz-x8

pour verdir un désert on capte les eaux de surfaces avec des barrages ... pour créer un désert on casse les barrages ...

laurent | 16 juin 2020 à 18h24 Signaler un contenu inapproprié

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