Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté le recours déposé par les opposants au projet de barrage de Sivens (Tarn) contre l'arrêté autorisant la destruction d'espèces protégées. "Aucune justification juridique ne vient appuyer la décision du juge qui se contente de déclarer que les associations n'ont pas démontré le doute sérieux sur la légalité", constate le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet.
Les associations ont également été déboutées par le tribunal d'Albi. Concernant l'illégalité du défrichement, ce dernier s'est déclaré incompétent. Une position incompréhensible pour les opposants : "notre recours était de bonne foi puisque la Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) ne bénéficiait pas de l'autorisation de défrichement comme elle l'a reconnu elle-même lors de l'audience". France Nature Environnement (FNE) Midi-Pyrénées a été condamnée à verser 4.000 euros à la CACG.
Trois recours restent encore en lice et devraient être étudiés d'ici 2 à 3 ans par le tribunal administratif de Toulouse : un recours en annulation contre l'arrêté du 3 octobre 2013 dit "loi sur l'eau" relatif au barrage ; un recours en annulation contre l'arrêté du 3 octobre 2013 déclarant d'utilité publique le projet et un recours en annulation contre l'arrêté du 16 octobre 2013 autorisant la destruction des espèces protégées.