En conclusion d'un colloque sur l'immobilier durable organisé le 14 décembre dernier par l'Observatoire de la ville, groupe de réflexion fondé par Bouygues immobilier, plusieurs recommandations ont été formulées pour répondre au défi du Grenelle de l'Environnement dans le domaine du bâtiment.

Afin de favoriser une conception durable du bâtiment, l'Observatoire de la ville préconise le développement d'outils de mesure scientifique de l'empreinte écologique des immeubles. Cela permettrait en outre ''d'améliorer les process de construction''.
La réorganisation des métiers du bâtiment est également jugée nécessaire ''pour répondre aux exigences du développement durable, en particulier dans le cadre de la rénovation du parc existant''.

Un certain nombre de recommandations de l'Observatoire de la ville est destiné à rendre attractif le ''bâtiment durable''. ''La rentabilité économique d'un immeuble vert passe par sa reconnaissance sur le marché. Il convient de fournir au marché les critères pour l'aider à reconnaître la valeur verte des immeubles performants (bureaux Energy Star et LEED aux Etats-Unis, maisons Minergie en Suisse)''.
L'innovation doit être soutenue par un fonds de garantie écologique à 0 %, qui ''permettrait aux établissements financiers de cautionner les emprunts des petites et moyennes entreprises innovantes en matière d'énergie, santé, environnement sans prendre la totalité du risque et de cautionner les prêts contractés par les copropriétés pour des travaux dans les parties communes, actuellement non éligibles au prêt à taux zéro, sous réserve qu'ils répondent au label Effinergie BBC Innovation''.

Dans le cadre de préoccupations santé environnement, l'observatoire propose de ''contrôler les performances sanitaires du cadre bâti à la livraison, après de larges rénovations et au cours de l'exploitation'' via des mesures de qualité de l'air intérieur, les contrôles du fonctionnement… ''Au cours de l'exploitation du bâtiment, l'inspection et l'entretien réguliers des systèmes aérauliques et des équipements de combustion doivent être imposés''.
Enfin, selon le groupe de réflexion, ''la réglementation doit prendre en compte non seulement les occupants, mais aussi le besoin de traiter les émissions de composés organiques volatils des matériaux, des produits de nettoyage et des activités. Les valeurs minimales de renouvellement d'air devraient s'exprimer par un débit par personne et un débit par mètre carré''. Selon l'observatoire, la réglementation actuelle est ''insuffisamment appliquée sur le terrain, notamment en tertiaire, où les locaux sont mal ventilés avec un manque d'amenée d'air neuf, une extraction insuffisante''.