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Actu-Environnement

Moins d'algues vertes sur les plages bretonnes cet été

La Bretagne constate une baisse des échouages d'algues vertes sur ses côtes. Si les plans d'actions nitrates locaux entrent dans leur phase opérationnelle, ce recul n'est lié qu'à des conditions météorologiques peu favorables à la prolifération.

Moins d'algues vertes sur les plages bretonnes cet été

La Bretagne a connu cet été 2013 ses plus faibles échouages d'algues vertes en dix ans, selon le bilan annuel dressé par le comité régional de lutte contre leur prolifération, réuni le 23 septembre. Les échouages sur les côtes "ont été historiquement faibles en 2013, avec les niveaux mesurés les plus bas depuis le début des suivis effectués par le Centre d'étude et de valorisation des algues (CEVA) en 2002", indique le comité de suivi du Plan, lancé en 2010 par l'Etat, sur huit baies bretonnes.

Au 19 août, les échouages ont ainsi été de 35 à 50% inférieurs à la moyenne enregistrée depuis le début des mesures en 2002, a indiqué la préfecture de région Bretagne. Les volumes collectés par les communes concernées jusqu'à fin août 2013, s'élèvent à environ 28.000 m3, soit 40% de moins qu'à la même date en 2012 (46.000 m3).

Ce contexte, principalement lié aux conditions météorologiques "particulières de l'année, ne doit pas être prétexte à un ralentissement des actions", ont rappelé les membres du comité de pilotage régional. "Cette baisse est principalement due aux conditions météorologiques (…) avec des températures de l'eau restées longtemps basses et une forte houle d'hiver", ralentissant leur prolifération, a précisé le préfet de région Patrick Strzoda, rapporte l'AFP.

Le comité de pilotage "a réaffirmé devant les acteurs bretons la nécessité de maintenir la priorité" de l'action publique sur le volet préventif et de poursuivre "les efforts en matière de mobilisation agricole".

L'anse de l'Horn-Guillec est la dernière des 8 baies jugées prioritaires dans le plan de lutte contre les algues vertes a avoir adopté sa charte de territoire en mars 2013. Désormais, les huit territoires bretons concernés "sont engagés dans la phase opérationnelle du Plan : celle-ci consiste à développer une agriculture à basses fuites d'azote et à préserver les zones humides", a souligné la préfecture. L'objectif à moyen terme, d'ici à 2015, est une baisse de 30% des rejets de nitrates par rapport à 2008.

Contractualisation des agriculteurs "insuffisante"

Après la baie de Saint-Brieuc et la Lieue de Grève, dont un premier bilan a été effectué en décembre 2012, les baies de la Forêt (Concarneau-Fouesnant) et de Douarnenez ont à leur tour présenté leurs réalisations, un an après la validation de leur charte de territoire, rappelle la préfecture.

Le comité de pilotage régional a relevé un certain nombre de "points positifs" figurant dans les bilans présentés : finalisation des inventaires de zones humides dans les deux baies, "objectif quasi-atteint" pour les diagnostics en baie de la Forêt avec 84% d'agriculteurs ayant accepté d'entrer dans la démarche, "bon avancement" en termes de projets de méthanisation déposés en baie de Douarnenez.

En revanche, le rythme de contractualisation individuelle par les agriculteurs "est insuffisant à ce jour et doit s'intensifier pour que soient respectés les objectifs des chartes dans le délai de deux ans prévu par le Plan", a prévenu le comité.

Réactions8 réactions à cet article

Des progrès en matière d'élevage en Bretagne sont indéniables, ils commencent à se voir en matière d'azote dans les rivières avec moins d'eutrophisation et donc dans la mer.
Il n'en demeure pas moins que dans les autres régions une bonne proportion des élevages seraient fermés pour défaut d'autorisation avec intervention de la gendarmerie.
Bizarre quand même de voir évoquer la méthanisation au sujet de l'azote quand cette technologie n'élimine aucune matière azotée avec au contraire une solubilisation importante qui facilite l'infiltration.

VD69 | 26 septembre 2013 à 09h07 Signaler un contenu inapproprié

Ni les nitrates ni l'élevage ne sont responsables des marées vertes.

Laurent Berthod | 26 septembre 2013 à 10h09 Signaler un contenu inapproprié

Si, l'élevage en est bien sur responsable en partie mais pas en totalité comme on veut nous le faire croire. La preuve étant que même depuis la fin des programmes de subventions PMPOA2 ou PMPLEE les algues sont toujours présentes. Il va bien falloir cibler à un moment les collectivités (avec des systèmes de traitements dépassés et plus adaptés) ainsi que les rejets des habitations avec tous les produits ménagers et des dispositifs de traitement encore non en place dans les anciennes maisons. La seul part de l'élevage imputable serait sur des pratiques d'épandages ponctuelles qui serait à éviter (surdosage des apports dans certains cas liés à des teneurs d'N et P par m3 non mesurés par analyse?).

Kathar | 26 septembre 2013 à 12h02 Signaler un contenu inapproprié

Monsieur Berthod devrait consulter les avis et études de l'INRA qui
mettent clairement en cause les nitrates et excédents de lisier mais les supporters et les industriels des "monogastriques"préfèrent être dans le déni et la mauvaise foi et ils auraient tord de se gêner puisque les gouvernements et les ministres responsables leur donnent raison cf. Le Foll qui parle d'éliminer en 10 ans les algues vertes avec 1500 méthaniseurs !
Ce qui rendra les "producteurs" d'algues vertes vertueux car
à l'origine d'une soi-disante énergie renouvelable déjà très contestée cf VD69

erispoë | 26 septembre 2013 à 12h10 Signaler un contenu inapproprié

« Monsieur Berthod devrait consulter les avis et études de l'INRA... » ?

M./Mme erispoë devrait consulter le blog de M. Berthod, « Nitrates, phosphates, marées vertes », avec un lien vers une INRA compétente, fonctionnant sur la base de la seule rationalité et, partant, réfractaire à l'idéologie dominante, à savoir Guy Barroin, « Gestion des risques. Santé et environnement : le cas des nitrates. Phosphore, azote et prolifération des végétaux aquatiques ».

Je l'écris avec d'autant plus de conviction que j'ai été témoin de l'assainissement du Lac Léman par la réduction de la pollution par les phosphates. Des phosphates principalement d'origine domestique et non agricole.

Wackes Seppi | 26 septembre 2013 à 21h35 Signaler un contenu inapproprié

M. Berthod peut consulter son propre blog, « Nitrates, phosphates, marées vertes », avec un lien vers une INRA compétente, fonctionnant sur la base de la seule rationalité et, partant, réfractaire à l'idéologie dominante, à savoir Guy Barroin, « Gestion des risques. Santé et environnement : le cas des nitrates. Phosphore, azote et prolifération des végétaux aquatiques ».

Wackes Seppi | 27 septembre 2013 à 08h47 Signaler un contenu inapproprié

...et si les algues vertes provenaient d'un manque de traitement suffisant des eaux usées lors de l' afflux estival des vacanciers !!!

ME51 | 15 octobre 2013 à 19h21 Signaler un contenu inapproprié

Les phosphates étaient en effet partiellement responsables de l'eutrophisation du Léman... dans les années 70/80.
Depuis les lessives sont sans phosphates et l'agriculture est l'utilisation principale de phosphore.
Toutes les bourgades littorales ont fait d'énormes progrès en matière de traitement, alors chiche pour que l'agriculture soit aussi performante.
Ceci étant , on parle toujours des lisiers pour parler de la pollution azotée d'origine agricole, c'est négliger le fait que l'agriculture bretonne consomme énormément d'engrais azotés.
J'avais appris que les terres agricoles étaient pauvres car peu profondes, peu argileuses, acides et destinées par défaut à la lande .
Certains se sont cru exploitants en Brie ou en Beauce, mais au prix d'épandage de quantités astronomiques d'engrais.

VD69 | 16 octobre 2013 à 18h10 Signaler un contenu inapproprié

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