Le Secrétariat des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) a publié le 2 mai une mise à jour de son rapport de synthèse sur les effets des plans d'action climat nationaux. Ces plans, dits INDC en anglais, sont soumis par les gouvernements en tant que contributions aux politiques climatiques dans le cadre de l'Accord de Paris.
Depuis la publication en octobre 2015 de la première évaluation des politiques nationales préparée en amont de la conférence climat de Paris, 42 pays supplémentaires ont soumis leurs INDC. Le rapport actualisé fait la somme de l'impact global de 161 plans climat nationaux, et inclut 189 pays et 95,7% du total des émissions mondiales. L'Union européenne et ses 28 Etats membres ont soumis un INDC commun. Sur les 161 contributions nationales, 137 (soit 85%) comprennent une composante d'adaptation, ce qui reflète une volonté commune des gouvernements de renforcer les efforts nationaux pour se prémunir des effets du réchauffement.
Selon la Ccnucc, les plans climat devraient entraîner des réductions d'émissions importantes et ralentir leur croissance au cours de la prochaine décennie. Pour autant, les émissions globales vont continuer à augmenter - de 44% jusqu'en 2030 par rapport à 1990 -, mais leur croissance, à comparer à la hausse de 24% d'émissions entre 1990 et 2010, ne sera "que" de 16% entre 2010 et 2030 et devrait ralentir "considérablement" grâce aux premiers effets des INDC. Mais ces projections ne sont pas encore suffisantes pour maintenir la hausse de la température mondiale depuis l'ère pré-industrielle à 2°C, voire à 1,5°C comme y engage l'Accord de Paris.
Ouverture d'un registre officiel
Le 6 mai 2016, le Secrétariat de l'ONU sur les changements climatiques a lancé un nouveau registre public intérimaire afin d'enregistrer les plans d'action climatique dans le cadre de l'Accord de Paris sur le changement climatique. Ce nouveau registre provisoire pour les contributions nationales est le principal instrument officiel d'enregistrement des mesures prises par les Etats en vertu de l'Accord de Paris. "Il s'agit d'une voie totalement transparente de communication où chacun peut parcourir et rechercher des renseignements sur ce que les pays font pour lutter contre le changement climatique", soulignent les Nations unies.