Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Sobriété énergétique des Step (5/5) : Le Siaap s'équipe d'un outil GES sur mesure

Pour les acteurs de l'eau et de l'assainissement qui doivent réaliser un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre, les outils disponibles ne sont pas toujours adaptés. Focus sur le Siaap, qui a construit le sien sur-mesure.

TECHNIQUE  |  Eau  |    |  D. Laperche
Sobriété énergétique des Step (5/5) : Le Siaap s'équipe d'un outil GES sur mesure
Environnement & Technique N°385
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°385
[ Acheter ce numéro - S'abonner à la revue - Mon espace abonné ]

« Les outils d'évaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES) ne sont pas adaptés pour les activités eau et assainissementil y a un petit travail à faire », constate Aïcha Jairy, directrice de la stratégie territoriale au Siaap). Pour mémoire, depuis 2010, les grandes entreprises, les établissements publics de plus de 250 personnes et les collectivités de plus de 50 000 habitants sont dans l'obligation de réaliser des bilans d'émissions de gaz à effet de serre (Beges).

“ La connaissance des postes les plus émetteurs permet de travailler sur les actions les plus pertinentes ” Aïcha Jairy, Siaap
Une des difficultés ? Bien souvent la photographie sur tout le périmètre ne reproduit qu'à grands traits l'empreinte du service d'assainissement. « Les collectivités réalisent bien souvent un bilan global des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre réglementaire et n'ont pas une vision précise sur le service assainissement. D'autres postes, d'autres services vont davantage peser », décrit Gaël Lamberthod, chef de projet environnement des aménagements du bureau d'études SCE.

Certaines collectivités se sont lancées dans une analyse propre à leur service et se sont retrouvées confrontées à un manque de cadre spécifique à l'assainissement, mais aussi à l'absence de facteurs d'émissions réellement liés aux différents traitements des eaux usées. Pourtant, en parallèle, des objectifs sont fixés : la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) demande une réduction de 66 % des émissions d'ici à 2050, par rapport à 2015, pour le secteur des déchets (qui inclut l'assainissement).

Adapter l'outil

« Nous avions besoin de savoir d'où nous partions pour objectiver les choses, complète Aïcha Jairy. La connaissance des postes les plus émetteurs permet de prioriser, d'être plus efficaces pour travailler sur les actions les plus pertinentes. »

Le poids carbone des déchets

L'assainissement est inclus dans le secteur du traitement des déchets pour le bilan des gaz à effet de serre. Ce dernier a représenté 3,7 % des émissions totales de la France (hors puits de carbone) en 2020, selon l'inventaire du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa).

Le Siaap s'est donc attelé à la révision de sa méthode d'évaluation, qui datait de 2010. « L'objectif de cette révision est d'intégrer toutes les émissions de GES directes, indirectes, biogéniques [non fossiles], évitées, réduites », précise Aïcha Jairy. Le syndicat a ainsi intégré les nouvelles exigences du décret Beges du 1er juillet 2022. Ce dernier élargit le périmètre du bilan, jusqu'alors centré sur les émissions directes de gaz à effet de serre liées aux activités (scope 1, notamment les émissions de protoxyde d'azote) et sur les émissions indirectes liées à la consommation d'énergie (scope 2), à l'ensemble des autres émissions indirectes, transports, achats, etc. (scope 3).

« Nous avons développé en interne, avec Antoine Quentin et Aurélie Langlamet, chargés de mission au Siaap, une adaptation de l'outil Ecam [Évaluation et suivi de la performance énergétique et des émissions carbone], notamment créé par l'Iwa [Association internationale de l'eau]. Nous l'avons adapté à nos spécificités et au décret Beges », explique Aïcha Jairy. L'outil est désormais opérationnel. « Pour l'année 2015, nous avons émis cinq fois plus que ce qu'évaluait notre précédent outil », indique Aurélie Langlamet, chargée de mission bilan de GES au Siaap.

Le Siaap prévoit de produire deux bilans : un réglementaire et un élargi, avec des résultats déclinés par usines de traitement des eaux usées, pour les réseaux et l'ensemble de l'activité du syndicat.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question à la journaliste Dorothée Laperche

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

BWT PLUG & REUSE, l'unité mobile de recyclage des eaux usées pour pilote BWT France
Mesure de siccité des boues - Micro-Polar LB566 BERTHOLD FRANCE SAS