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Toujours trop d'investissements fossiles de la part des banques françaises, selon les ONG

Gouvernance  |    |  N. Gorbatko

« Marginal » : c'est ainsi que la Fédération bancaire française qualifiait le soutien financier des établissements bancaires aux énergies fossiles, en novembre dernier. S'appuyant sur leur 14e rapport annuel collectif « Banking on Climate Chaos », publié jeudi 13 mars, les ONG Reclaim Finance, les Amis de la Terre France, Urgewald et ReCommon, Banktrack, notamment, en jugent tout autrement. Selon le collectif, les banques européennes, bien que signataires de la Net Zero Banking Alliance, auraient fourni 130,5 milliards de dollars (près de 119 milliards d'euros) aux développeurs fossiles, l'année dernière, dont 30,3 milliards aux cent plus importants.

En tête des financeurs, se trouvent les établissements français, qui totalisent 15,7 milliards de dollars de financement aux cent plus grands développeurs fossiles, dont 11,9 milliards aux neuf premières entreprises pétrolières et gazières américaines et européennes : TotalEnergies, BP et Eni, entre autres. Les banques britanniques n'atteignent « que » 4,4 milliards, les espagnoles 3 milliards, les italiennes et allemandes autour de 2 milliards. En 2022, la plus généreuse aura été le Crédit agricole (6,1 milliards), suivi de BNP Paribas (5,5 milliards) et de la Société générale (3,4 milliards). Dans les cas du Crédit agricole et de BNP Paribas, les montants accordés en 2022 ont même dépassé ceux de 2021.

Avec 64,2 milliards de financement accordés depuis 2016 à Shell, BP et Eni en particulier, BNP Paribas apparaît comme le chef de file de l'expansion fossile. Cette année, elle aura en outre aidé BP à émettre une obligation d'une valeur de 2,5 milliards. Cette politique lui a valu d'être poursuivie en justice, en février dernier, par Les Amis de la Terre France, Notre Affaire à tous et Oxfam France.

À terme, ces pratiques pourraient cependant évoluer. La Commission, le Conseil et le Parlement européens envisagent en effet d'exiger des banques la publication de plans de transition pour le climat. Ce qui les obligerait à aligner leurs flux sur la transition vers la neutralité carbone et à limiter leurs activités dans les secteurs nocifs pour le climat. Le rapport « Banking on Climate Chaos » est soutenu par plus de 600 organisations à travers le monde.

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