Le Citepa propose désormais de suivre mois après mois les émissions de gaz à effet de serre et d'autres polluants de la France. Cet organisme public, chargé de préparer les décomptes officiels que la France doit rendre à différentes institutions, veut gagner en réactivité. Cela vise surtout à s'affranchir des bilans annuels qui « imposent un décalage de plus d'un an entre l'année en cours de publication et l'année de bilan ». Les émissions mensuelles seront toutefois publiées avec un décalage de trois mois entre le mois de publication et le dernier mois estimé.
Ce suivi mensuel est basé sur une estimation, calculée à partir de différentes données et indicateurs. « Certains secteurs, tels que l'énergie, disposent de données statistiques mensuelles. Pour d'autres secteurs, les émissions mensuelles peuvent être calculées directement (agriculture), ou encore évaluées selon un profil temporel résultant de la connaissance des modes d'émissions (gaz fluorés). Enfin, pour des secteurs tels que l'UTCATF (puits de carbone), les émissions sont simplement reportées de l'année précédente et uniformément réparties sur l'année », explique le Citepa.L'organisme en a profité pour publier les résultats sur les six premiers mois de l'année. Résultats qui démontrent nettement l'impact du confinement sur les émissions polluantes.
Le second confinement, moins strict, mis en place en octobre, donne des résultats beaucoup plus mitigés comme le démontrent les dernières données régionalisées des associations de surveillance de la qualité de l'air.