L'association de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France (Airparif) a publié, le 9 octobre, le bilan de ses campagnes de mesures des niveaux de pollution suite à la fermeture, en septembre 2016, à la circulation de la voie Georges Pompidou sur les berges de la Seine à Paris.
Les résultats des mesures estivales, menées du 30 mai 2017 au 27 juin 2017, "confirment" ceux de la campagne hivernale, publiés fin mars dernier, souligne Airparif. Et de conclure qu'"aucun impact significatif sur l'exposition des populations n'a été mis en évidence à la hausse ou à la baisse".
Les mesures estivales réaffirment en effet une amélioration "globale" de la qualité de l'air le long des quais de Seine marquée par une baisse de la pollution (niveaux de dioxyde d'azote (NO2)) pouvant atteindre jusqu'à 25%. "La suppression totale de deux voies de circulation sur les quais bas compense les augmentations des quais hauts dont le nombre de voies est resté identique", ajoute Airparif.
La pollution a, en revanche, augmenté jusqu'à 15%, dès la fin de la portion piétonnisée, dans l'est parisien, au niveau du quai Henri IV puis le long du quai de Bercy. Cette hausse est plus limitée (de +1% à +5%) aux carrefours des quais hauts dont la congestion s'est accrue, et sur les itinéraires de report comme le boulevard Saint Germain.
Les mesures estivales affirment également que les niveaux de dioxyde d'azote sont plus élevés le long de la portion fermée (centre et ouest) qu'en amont de la voie Georges Pompidou. Les concentrations "les plus importantes" ont été mesurées sur les quais du Louvre et de la Mégisserie mais "restent malgré tout inférieures à celles de grands axes de l'agglomération".
A l'échelle de la métropole, de "faibles écarts" des niveaux de dioxyde d'azote de +1% à +5%, sur quelques grands axes routiers sont aussi "possiblement" liées à la piétonnisation (A4, A86 et A13), précise Airparif.
Une nouvelle ligne de bus à haut niveau de service pour réduire la pollution
La mairie de Paris a aussitôt réagi et salué la baisse de la pollution jusqu'à 25% dans la zone piétonnisée. "C'est une bonne nouvelle, qui confirme une fois de plus que le parc Rives de Seine constitue un vrai espace de respiration pour les Parisiens et les visiteurs", a déclaré Christophe Najdovski, adjoint à la mairie en charge des transports, dans un communiqué. "Ces résultats, qui portent uniquement sur le centre-ville, viennent compléter le rapport annuel d'Airparif, publié fin septembre, qui démontre que la pollution a aussi baissé dans toute la capitale en 2016".
La marie de Paris renouvelle néanmoins sa proposition de créer un bus à haut niveau de service sur les quais hauts, concernés par une hausse des concentrations de polluants. "Paris est prête à conduire les aménagements de voirie nécessaires.Valérie Pécresse et le Conseil régional [d'Ile-de-France], en charge des transports en commun, doivent confirmer qu'ils prendront bien leur part dans ce projet", a appelé de ses voeux Christophe Najdovski.