En 2016, cinq polluants continuent de dépasser les seuils réglementaires en Ile-de-France selon le dernier bilan publié par Airparif (1) . Les concentrations en dioxyde d'azote (NO₂), en particules (PM10 et PM2,5), en ozone (O₃) et en benzène dépassent plusieurs fois par an les valeurs limites.

Ainsi, en 2016, 1,4 millions de Franciliens ont été exposés à des concentrations trop élevées d'oxydes d'azote, surtout à proximité du trafic routier. "C'est la santé des Franciliens résidant le long du trafic et dans le cœur de l'agglomération parisienne qui est la plus touchée. Dans la capitale, cela concerne près d'un Parisien sur deux", détaille l'association francilienne de surveillance de la qualité de l'air.

De même, le trafic routier est la cause des dépassements de normes pour les particules PM10. Pour les particules fines (PM2,5), la France s'est fixé un objectif de qualité de 10 µg/m³ mais 95% des franciliens sont exposés à des doses plus élevées. "Les teneurs sont en moyenne 1,4 fois supérieures à l'objectif en situation de fond (éloignée des axes de circulation) et jusqu'à près de 2 fois en proximité au trafic routier", constate Airparif. La valeur limite annuelle (25 µg/m³) est quant à elle respectée sur l'ensemble de l'Île-de-France.

Le benzène, autre polluant émis par le trafic routier, la tendance est à la baisse depuis plusieurs années. Néanmoins, 100.000 Franciliens restent exposés à l'objectif annuel de qualité de 2µg/m³.

S'agissant de l'ozone (O₃), l'ensemble de l'île-de-France connaît, comme tous les ans, des dépassements de l'objectif de qualité, mais surtout dans les zones périurbaines et rurales.