Vendredi 3 août 2012, le ministère de l'Ecologie a publié le bilan de la qualité de l'air en France en 2011 et les principales tendances observées au cours de la période 2000-201 (1) 1. "Les concentrations de polluants dans l'air ont peu évolué", indique le ministère, rappelant que "la qualité de l'air dépend des quantités de polluants ou de précurseurs émis dans l'air et des conditions météorologiques qui peuvent influer sur les concentrations". Le bilan 2011 présente les statistiques nationales compilées à partir des mesures effectuées par associations agréées pour la surveillance de la qualité de l'air (AASQA). Les polluants réglementés (2) par le code de l'environnement et les directives européennes font chacun l'objet d'un chapitre spécifique.
Douze millions de Français touchés par la pollution aux PM10
S'agissant de la pollution aux particules, pour laquelle la France est poursuivie par la Commission européenne devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), le rapport note qu'"alors que les concentrations diminuent légèrement entre 2010 et 2011 sur les stations industrielles et rurales, une légère augmentation des concentrations de PM10 est enregistrée pour les stations de fond urbain et de proximité automobile". Dans ce contexte, "on estime à près de 12 millions le nombre de Français exposés en 2011 à des dépassements des valeurs limites relatives aux particules PM10", souligne le rapport.
Quant au dioxyde d'azote (NO2), le document fait état d'une évolution contrastée. Si "les concentrations de NO2 en France ont sensiblement baissé entre 2000 et 2011 sur les sites de fond (urbains, périurbains, ruraux) et industriels", indique le document, elles "sont stables pour les sites urbains et périurbains [ainsi que] sur les sites localisés en proximité de voies routières (sites trafic)". Le rapport précise que seule la concentration moyenne observée sur les sites trafic, soit 51 microgrammes par mètre cube d'air (µg/m3), dépasse la valeur limite annuelle fixée à 40 µg/m3.
La baisse des concentrations se poursuit pour le monoxyde de carbone et pour le dioxyde de soufre, et "aucune réelle tendance" n'est observée pour l'ozone.
Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, "a souhaité [que la lutte contre la pollution de l'air] soit inscrite à l'ordre du jour de la conférence environnementale dans la table ronde « prévenir les risques sanitaires environnementaux »", rappelle le ministère ajoutant que "les mesures structurelles nécessaires à l'amélioration de la qualité de l'air feront également l'objet le 20 septembre prochain d'une réunion de travail avec les collectivités volontaires engagées dans l'élaboration de Zones d'actions prioritaires pour l'air (ZAPA)".