Le 17 novembre, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a présenté sa stratégie de surveillance de la radioactivité dans l'environnement dans la Vallée du Rhône. "La vallée du Rhône est particulièrement concernée par la mise en œuvre de la surveillance radiologique de l'environnement avec six centrales nucléaires – Creys-Malville (Isère), Bugey (Ain), Saint-Alban (Isère), Cruas (Ardèche), Tricastin (Drôme) et Marcoule (Gard et Drôme) -, les sites du CEA et de l'ILL à Grenoble, et d'Areva à Romans-sur-Isère (Drôme)", indique l'Institut.
Côté contrôle de la radioactivité, l'IRSN rapporte avoir identifié deux marquages. Un premier, lié au césium 137, est "essentiellement lié à la rémanence des retombées anciennes [des] essais nucléaires atmosphériques et de l'accident de Tchernobyl". Le second est dû au carbone 14 et au tritium et est "lié aux installations nucléaires". Au sujet du tritium, l'institut note "une influence nette des rejets de Marcoule (Gard), s'étendant jusqu'à une dizaine de km au nord et au sud du site".
Parallèlement, l'IRSN rappelle que depuis 2011 elle modernise son dispositif de surveillance de la radioactivité en Vallée du Rhône, en particulier s'agissant de la surveillance de l'air. "A l'issue de la campagne de déploiement prévue en 2014, le nombre de balises nouvelle génération atteindra 71 sondes", indique l'IRSN.
S'agissant de la radioactivité en milieu aquatique, les contrôles sont effectués grâce à la station de surveillance de l'eau Hydrotéléray de Vallabrègues (Gard) et "plusieurs dizaines de points de prélèvements, répartis autour des sites nucléaires de la vallée du Rhône". Ces derniers points de contrôle permettent de connaître les niveaux plus précis de radioactivité dans l'eau, l'air, le sol ou dans différents denrées agricoles.