Mais ces deux semaines de travaux ont été gâchées puisque qu'aucun accord concernant le budget de ce nouveau plan n'a été trouvé entre toutes les parties signataires. Malgré des discussions prolongées jusqu'au samedi matin alors que la conférence fermait ses portes vendredi soir, il semblerait que le Japon ait refusé d'augmenter le budget de la convention qui permettrait de mettre en œuvre le nouveau plan d'action. Donc en vertu du principe d'unanimité retenu pour les prises de décisions au sein de la convention, ce nouveau plan existe mais ne peut pas être appliqué pour l'instant. La ministre espagnole de l'environnement espère débloquer la situation durant la 62ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies. Nous allons œuvrer à fond pour surmonter le seul obstacle qui s'est dressé lors de ce sommet, qui a par ailleurs enregistré des avancées significatives, a déclaré Mme Narbona.
Selon l'ONG espagnole les Ecologistes en Action, il y a un risque réel que ce plan d'action ne soit pas appliqué puisqu'il n'a pas de budget. L'ONG considère également que l'opposition du Japon est due à une décision politique de bloquer la Convention de Lutte contre la Désertification des Nations Unies et non à des motifs économiques. Les Ecologistes en Action attentent donc que le gouvernement japonais explique publiquement ses raisons et appelle à une modification des procédures de prise de décisions à l'image de celles de l'OMC pour éviter la répétition d'une telle situation de blocage. Pour l'ONG, il est inadmissible qu'une convention comme celle de lutte contre la désertification n'ait pas les moyens effectifs pour freiner les processus de perte de fertilité des sols alors que celle qui peut créer des problèmes environnementaux et sociaux graves, comme l'OMC, les a.
La dégradation des terres dans les zones arides et semi-arides est observée dans de nombreuses régions du monde depuis plusieurs décennies. Elle se traduit par la perte de la végétation, l'érosion éolienne et hydrique, l'appauvrissement des ressources, la baisse de la production et de la productivité alimentaire, etc. Ses conséquences sur les populations touchées sont dramatiques ce qui en fait une problématique majeure. À l'heure actuelle plus de 200 millions de personnes subissent les conséquences de la désertification et si rien n'est fait un tiers de la population mondiale sera affecté à l'avenir. Privées de leurs moyens de subsistance, les populations sont poussées à migrer et, selon l'ONU, 50 millions de personnes pourraient être déplacées ces dix prochaines années.