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Biodiversité : une étude du CNRS met en cause l'absence de volonté politique

Biodiversité  |    |  P. Collet

Pourquoi la biodiversité est-elle toujours aussi menacée, alors que les publications scientifiques attestant de sa dégradation s'accumulent ? "L'un des obstacles majeurs serait la recherche constante d'arbitrages plus favorables aux activités humaines qu'à la protection de la nature", estiment des chercheurs du CNRS qui ont évalué la connaissance scientifique liée à la perte de biodiversité ainsi que les raisons de cette dégradation. Leur étude est publiée ce lundi 10 septembre dans Trends in Ecology and Evolution.

Les chercheurs ont étudié les 12.971 articles de recherche publiés ces quinze dernières années dans les principales revues scientifiques dédiées à la conservation. "Leur première conclusion est sans appel", explique le CNRS, ajoutant que "les principales menaces qui pèsent encore sur la biodiversité sont en réalité connues depuis 40 ans". Ces "quatre grands maux" sont la surexploitation des ressources (surchasse ou surpêche par exemple), la fragmentation des habitats des espèces, l'introduction d'espèces invasives et les extinctions en chaîne qui peuvent découler des trois premiers maux. A cela s'ajoutent "les changements climatiques qui déséquilibrent plus encore les milieux naturels", poursuit le CNRS.

Pour autant, la littérature scientifique présente aussi des "propositions de solutions durables, compatibles avec les activités humaines". Et de conclure que "le frein majeur réside plutôt dans la demande de compromis toujours plus favorables à l'exploitation plutôt qu'à la conservation".

Réactions5 réactions à cet article

je suis toujours étonnée de la priorité donnée au climat dans toutes les communications et grands rendez vous . comme le dit cet article les ravages causés à la biodiversité vont bien au-delà ! les appétits financiers et immobiliers priment(en particulier dans ma région : le var) le réchauffement climatique n'est qu'une composante et une conséquence de l'artificialisation des sols, de la destruction du vivant par les pesticides etc...

MNM | 11 septembre 2018 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié

Voir ce billet de blog de Duncan Green de 2009 "Pourquoi demander "plus de volonté politique" est facile et inefficace?" (surr le blog d'Oxfam)

Derrière cela se cache une lecture simpliste du changement (ici dominée par un paradigme de l'action publique) qui se dispense d'une analyse systémique des acteurs et des pouvoirs en place.

Thomas Désaunay | 11 septembre 2018 à 09h31 Signaler un contenu inapproprié

Des conclusions qui ne surprendront personne .

sirius | 11 septembre 2018 à 09h50 Signaler un contenu inapproprié

Comment faire de la propagande en se basant sur des "études scientifiques" qui n'en sont pas ? Mode d'emploi : deux chercheurs du CNRS ont recensé les articles publiés dans les principales revues scientifiques dédiées à la conservation de ces 15 dernières années. Et ils en tirent des conclusions sur l'avenir. Mais quelles conclusions ? A quoi sert de recenser les articles publiés antérieurement sur un domaine précis ? A faire semblant de faire de la recherche. C'est hélas une pratique de plus en plus courante parmi les scientifiques tant la recherche manque de moyens. On ne cherche plus, on fait des statistiques, une synthèse de ce qui a déjà été publié. Et le fait de publier cette synthèse dans une revue avec le sigle CNRS fait croire qu'il s'agit d'une nouvelle recherche. Cette pratique est de plus courante dans tous les pays occidentaux où la recherche fondamentale disparaît devant les commandes des firmes privées qui paient ainsi les laboratoires publics, Bingos comprises car elles ressortent du domaine privé, qu'on le veuille ou non. Qui a financé cette "recension" d'articles ? Une agence de communication ? Ou le CNRS, sachant qu'une synthèse est peu coûteuse en investissement. Il suffit de présenter ensuite le résultat à la presse et la fabrique de l'opinion est en route. Pendant ce temps, la Russie, la Chine investissent à tour de bras dans la recherche fondamentale...

ouragan | 12 septembre 2018 à 12h37 Signaler un contenu inapproprié

Ouragan, il ne faut pas opposer ces 2 types de publications ! Bien sûr qu'on voit beaucoup de méta-analyses car c'est seulement avec ça que l'on peut juger ! Une étude seule n'a aucune valeur politique et n'apporte pas assez de certitude ! C'est pourquoi des scientifiques du monde entier font de la recherche sur des sujets similaires, afin de confronter les méthodologies, les résultats et obtenir un consensus scientifique. Ce consensus nécessite forcément une méta-analyse comme celle présentée ici où par exemple le rapport du GIEC. C'est une bonne chose ! Et c'est une vrai étude ! Merci de mettre un peu plus que de la rhétorique ponctué de cynisme pour dénigrer le travail de chercheur. On sent bien ton désaccord impulsif sur l'utilité de l'étude mais a défaut de vrais arguments, considère leur travail intègre et accorde leur au moins ce respect.

bIBU | 26 septembre 2018 à 14h48 Signaler un contenu inapproprié

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