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Actu-Environnement

Biodiversité : créer un réseau pour favoriser la collaboration entre les acteurs publics

Pour atteindre les objectifs français de préservation de biodiversité, la Mission sur l'évolution de l'organisation des opérateurs publics propose qu'un acteur unique organise une collaboration en réseau de l'ensemble des acteurs institutionnels.

Biodiversité  |    |  P. Collet
   
Biodiversité : créer un réseau pour favoriser la collaboration entre les acteurs publics
Callanques de Port Miou
© Trioux
   

La création d' ''un établissement unique tête de réseau des opérateurs du secteur [placé], sous la tutelle de la direction concernée du ministère chargé de l'écologie'' favoriserait l'atteinte des engagements français en matière de préservation de la biodiversité. Telle est la principale mesure proposée par le rapport (1) de la Mission sur l'évolution de l'organisation des opérateurs publics en matière de protection de la nature, rendu public le 13 octobre 2010.

L'établissement assurerait le pilotage de l'ensemble des opérateurs de l'Etat impliqués dans la mise en oeuvre des politiques de biodiversité et définirait les actions à mener par chacun d'eux. Il s'agit ainsi de coordonner les actions entreprises notamment par l'Agence des aires maritimes protégées, le Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres, les Parcs nationaux de France et l'Atelier technique des espaces naturels. De plus, l'agence ainsi créée assurerait ''des fonctions opérationnelles en matière de gestion de la connaissance, de mutualisation de l'expertise et de certaines fonctions support, et d'organisation de l'évaluation.''

La fusion des acteurs publics paraît impossible

S'agissant de la mise en œuvre de cette mesure, le rapport précise qu'il faut définir les modalités d'établissement de la nouvelle organisation, en impliquant notamment le ministère chargée de l'agriculture ''en raison de ses responsabilités particulières en matière de mise en oeuvre de mesures agri-environnementales, de politique forestière, et de co-tutelle de certains organismes du réseau des opérateurs concernés.'' Côté ressources, les rapporteurs de la mission estime que ''la création de cette nouvelle agence devra se faire sans moyens nouveaux, tant en personnel que financiers.'' Il s'agit donc de redéployer et de transférer une partie des moyens attribués aux structures existantes.

Néanmoins, la création d'une agence chargée de piloter les opérateurs publics fait office de pis-aller car la mission regrette que la fusion pure et simple de ces acteurs ne soit pas possible. ''La création d'une agence fusionnant l'ensemble des organismes d'Etat travaillant au profit de la politique de la biodiversité [représente le schéma] le plus satisfaisant'' jugent les membres de la mission. Cependant, ''l'interdépendance des politiques de biodiversité et d'autres politiques thématiques'' et ''de nombreux délais, pour expliquer aux professions attachées aux divers organismes actuels l'intérêt de la réforme et pour permettre au Parlement d'en débattre et de se prononcer sur les textes nécessaires'' sont deux obstacles qui semblent insurmontables. Et le rapport de conclure sur cette possible fusion : "en conséquence la mission, tout en étant sensible à la logique de ce schéma et en souhaitant qu'il constitue une référence à garder à l'esprit, est conduite, au nom d'un nécessaire  pragmatisme, à ne pas le retenir aujourd'hui.''

S'inspirer du Grenelle de l'environnement

Autre mesure préconisée, ''substituer aux multiples instances consultatives actuelles'' impliquées dans la préservation de la biodiversité, ''un comité national et un comité par région, réunissant selon un modèle inspiré du Grenelle à cinq l'Etat, les collectivités territoriales et les parties prenantes''. Ces comités auraient pour mission de remettre des avis, issus de la concertation entre les collectivités territoriales, les associations et les responsables économiques, afin de préparer la prise de décision. Ce serait en particulier le cas pour la mise en œuvre du réseau Natura 2000 et de la trame verte et bleue qui font largement appel à des prises de décision partagées.

Selon le rapport, cette réorganisation des acteurs publics et de leurs rapports avec les parties prenantes se justifie car ''les politiques de préservation de la biodiversité couvrent maintenant de vastes territoires, relevant de multiples centres de décision et impliquant de nombreuses parties prenantes intéressées à leur utilisation.'' Or les membres de la mission constatent que ''l'organisation institutionnelle mise en place par l'Etat n'a pas suivi cette évolution'' et qu'elle est restée axée sur la préservation d'espaces remarquables protégés par voie réglementaire. Ainsi, de nombreux organismes spécialisés et consacrés aux seuls espaces remarquables existent, mais aucun n’a pour mission de prendre en compte la globalité de la politique menée en faveur de la biodiversité. Cette lacune remettrait en cause certains engagements importants tels que ''la mise en oeuvre complète et efficace du réseau Natura 2000 et la constitution de la trame verte et bleue.''

1. Consulter le rapport de la Mission sur l'évolution de l'organisation des opérateurs publics en matière de protection de la nature
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/007182-01_rapport_cle217483.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Cette mission est pour l'ATEN ( Atelier des espaces naturels) avec qui nous travaillons ( AFPA ingénierie) dans le cadre de la constitution du répertoire des métiers de la biodiversité

dikgenius | 19 octobre 2010 à 17h32 Signaler un contenu inapproprié

bonjour, je confirme une fois de plus, l'attitude néfaste des acteurs publics, qui recherche pas des moyens détournés des finances pour le fonctionnement de leur commune.
J'ai déjà évoqué sur ce blog, le smirtom du Saint Amandois, qui n'a que faire des gravois et autres gravats dangereux, comme les tôles amiantés, le plastic et toutes sortes de déchets non recyclables et surtout invendables pour les enfouire dans une ancienne carrière à ciel ouvert.
Cette cariière est terminée ou presque d'être rebouchée à ce jour, PARCOURS du combattant : Prefecture - Nature 18 après la réunion d'information , plus d'un mois pour obtenir une réponse obsolète de type : Avez vous déposé plainte, avez-vous fait un constat d'Huissier, Avez vous !!!!, Avez vous!!!!, Avez vous !!!!
Dans la zone immédiate à cette carriére il y a une parcelle classée aux monuments historiques, et une importante parcelle classée NATURA 2000.
Quand les intérêts financiers des uns primes sur l'intêret collectif de protection de la nature, je ne suis pas certaine que la volonté de ces derniers soit les orchidées sauvages et toute la biodiversité pour les faire changer de comportement. Martine Mougin

nitrame en colere | 20 octobre 2010 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour à tous,
La biodiversité en local ? la plupart des élus sont généralement préoccupés par d'autres questions. Cas d'école : zone humide et inondable située au bord de la Loire, le Val maraîcher de la Baratte (Nevers, Nièvre).
Ce site est classé au Plan de Prévention des Risques d'Inondations en fort aléa et dépend de la réglementation habitat oiseaux notamment avec de nombreuses espèces protégées : amphibiens, oiseaux, odonates. Une nouvelle découverte nationale, un coléopètre l'apion Voisini s'ajoute à la liste ainsi qu'une nouvelle variété botanique....
Tout ceci n'empêche pas les élus avec l'aide du préfet en poste de projeter la construction d'une route ... Notre association vient d'écrire à Mme Chantal Jouanno, à M. le Préfet de Bourgogne, à la Commission Européenne.... Comment voulez-vous que la biodiversité ne regresse pas ?
Qu'allons-nous raconter aux élèves du Lycéé agricole local qui viennent régulièrement sur site pour étudier l'agriculture périurbaine et l'importance de protéger la biodiversité ? Paysagement vôtre.
B. Compain-Murez, Présidente
Association Saint-Fiacre Loire-Baratte

Saint-Fiacre Loire-Baratte | 21 octobre 2010 à 07h46 Signaler un contenu inapproprié

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