Outil de dialogue entre les scientifiques et les politiques, la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a tenu sa 1ère plénière à Bonn (Allemagne) du 21 au 26 janvier 2012.
"Avant la création de l'IPBES en avril 2012, il n'y avait pas de mécanisme international reconnu par les communautés scientifiques et politiques pour réunir, synthétiser et analyser les données relatives à la biodiversité afin de faciliter la définition des politiques," a précisé dans un communiqué, l'organisation des Nations Unis pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).
Durant cette rencontre, différentes étapes clefs pour le lancement opérationnel de la plate-forme ont été accomplies.
Tout d'abord, Abdul Hamid Zakri, agronome, actuellement conseiller du premier ministre malaisien a été élu à la présidence de la plate-forme.
Le Groupe d'expert multidisciplinaires (GEM) est désormais constitué de 25 scientifiques issus des cinq grandes zones géographiques (Afrique, Asie, Europe de l'Est, Amérique latine et Caraïbes, Europe occidentale). La nomination des membres du GEM a été décidée pour une durée de deux ans.
Seules cinq femmes figurent dans le groupe multidisciplinaire. Les sciences naturelles restent très représentées, à l'inverse des sciences humaines et sociales. "Ce processus de sélection a pris beaucoup de temps : l'équilibre a été difficile à trouver entre le besoin de favoriser la complémentarité entre les expertises et la volonté des pays de voir leur communauté scientifique, région ou pays représenté au GEM", a pointé la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), dans un communiqué. Finalement le groupe Asie-Pacifique a proposé un partage pour trois de ses sièges : deux experts de pays différents se succéderont au même siège, pour une durée d'un an chacun. La composition du Bureau a également été déterminée. Le secrétariat de l'IPBES sera rattaché au Programme des nations unis pour l'environnement.
Un budget imprécis
Selon, la FRB, si de nombreux pays se sont engagés à contribuer financièrement au budget 2013 de l'IPBES, peu ont donné un chiffre précis. La France se serait engagée pour un montant de 200.000 euros, le Royaume-Uni de 2 millions de livres sur 4 ans (2012-2016), l'Allemagne un million d'euros par an. Autre contributeur potentiel : l'Union Européenne à condition que l'IPBES l'accepte comme membre à part entière.
Prochaine étape : la préparation et la mise en œuvre du programme de travail 2014-2018 de l'IPBES. La seconde plénière (dont la date n'a pas encore été arrêtée) devrait permettre d'avancer sur cette question. Elle abordera également le cadre conceptuel, le futur découpage régional du GEM, la stratégie d'engagement des parties prenantes et le développement de partenariats stratégiques. La plate-forme pourrait recevoir et prioriser les premières requêtes.