La troisième session de négociations sur un traité sur la protection de la biodiversité en haute-mer s'est achevé le 30 août à New-York sur la promesse de parvenir à un accord en 2020. La présidente de la conférence, Rena Lee, a appelé les délégations à continuer d'harmoniser leurs positions en vue du dernier cycle de négociations qui devrait avoir lieu en mars prochain, avec pour objectif de présenter le futur accord à l'Assemblée générale des Nations unies fin 2020.
Le futur traité, dont le premier round de négociations a débuté en septembre 2018, vise à protéger la biodiversité marine dans les zones situées dans les eaux internationales. Il poursuit quatre objectifs : la création de nouveaux outils de protection de la biodiversité marine, en particulier la création d'aires marines protégées en haute-mer, la réalisation d'études d'impact sur les activités dans cette zone, la mise en place d'un système de partage des avantages sur les ressources génétiques marine et, enfin, le renforcement des capacités des Etats en développement et le transfert de technologies marines.
Les ministres français des Affaires étrangères et de la Transition écologique ont salué dans un communiqué les avancées obtenues en faveur d'un futur traité contraignant. Ils indiquent poursuivre, avec l'Union européenne, leur soutien actif aux travaux en cours afin de respecter le calendrier annoncé. Certaines ONG émetttent toutefois des doutes. "Il est très décevant de constater que le rythme et l'ambition de cette réunion ne correspondent pas au niveau d'urgence requis pour sauver nos océans et protéger notre planète face à l'urgence climatique et contre la perte massive de biodiversité. Le manque de volonté politique pour un résultat efficace de ces négociations est alarmant, certains pays restant clairement favorables à l'exploitation des océans plutôt qu'à leur protection", s'indigne Edina Ifticène, chargée de campagne Océans chez Greenpeace.