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Biodiversité : la carte de France des zones les plus menacées

L'Observatoire national de la biodiversité publie une carte de France inédite qui renseigne sur le gradient de pressions qui impacte chaque partie du territoire métropolitain. Elle compile les cinq pressions qui menacent la biodiversité.

Infographie  |  Biodiversité  |    |  L. Radisson
Biodiversité : la carte de France des zones les plus menacées

Le Giec de la biodiversité classait en mai dernier les cinq grandes menaces qui mettent en péril la biodiversité à l'échelle mondiale : artificialisation des sols, surexploitation des ressources, changement climatique, pollutions et espèces exotiques envahissantes.

Dans son bilan 2019 (1) , l'Observatoire national de la biodiversité (ONB) replace à l'échelle de la France ces menaces. Il publie une carte inédite qui compile ces pressions et permet d'identifier les zones du territoire métropolitain où elles sont les plus fortes. Les zones les plus impactées se situent en plaine et autour des grandes métropoles. Celles où les pressions sont moins fortes se situent dans les massifs montagneux (Pyrénées, Massif central, Alpes, Jura, Vosges, Corse).

L'artificialisation croit trois fois plus vite que la population : 600.000 hectares de sols ont disparu sous le béton entre 2006 et 2015, soit l'équivalent du département de la Seine-et-Marne. 462.000 km de routes et d'autoroutes et 30.000 km de voies ferrées entravent le cycle de vie des espèces.

La surexploitation des ressources, quant à elle, est en grande partie masquée par le fait qu'elle résulte d'importations de ressources surexploitées ailleurs dans le monde. Mais "40 % des stocks de pêche [métropolitains], qui font l'objet d'une évaluation, s'avèrent ne pas être exploités de façon durable", pointe l'ONB.

"Le changement climatique en cours influe sur le cycle de vie de tous les organismes et impacte les distributions spatiales et temporelles des diverses espèces, créant, entre autres, des discordances entre des espèces en interaction", relève l'Observatoire. Les oiseaux migrateurs arrivent six jours plus tôt en 2017 qu'en 1989. Une augmentation moyenne de température de 4 °C a été observée localement près du massif du Mont-Blanc entre les années 50 et les années 2000.

En ce qui concerne les pollutions, les plus préoccupantes sont liées aux pesticides et au plastique. L'indicateur appréciant l'intensité de l'utilisation des pesticides a augmenté de 12 % pour les usages agricoles entre la période 2009-2011 et la période 2014-2016. Le rapport pointe aussi l'éclairage artificiel et la circulation automobile comme sources de perturbation de nombreuses formes de vie. Il salue en revanche les améliorations obtenues dans le traitement des eaux usées.

Quant aux espèces envahissantes, un département en compte en moyenne six supplémentaires tous les dix ans. Mais ce sont les Outre-mer qui sont le plus menacé : en 2016, 60 espèces parmi les 100 considérées comme les plus envahissantes au monde y ont été identifiées.

1. Télécharger le bilan 2019 de l'Observatoire national de la biodiversité
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-33762-bilan-biodiversite-2019.pdf

Réactions2 réactions à cet article

ça ne sert à rien de faire des constats s'ils ne sont pas suivis d'effets, les élus se contrefichent d'ailleurs de la perte de la biodiversité comme une bonne part de leur électeurs! Je pense désormais que ça ne sert plus à rien de dire ou faire qq chose, c'est beaucoup trop tard : on veut continuer comme ça ? Allons-y! Tous ces imbéciles seront les premiers à payer le prix fort de leur inconscience, cupidité, veulerie, mensonges etc..etc.. et j'espère être là pour voir ça.

gaia94 | 13 juillet 2019 à 12h10 Signaler un contenu inapproprié

Salut gaia94 ! Petit moral cet été... J'espère vous le remonter un peu en constatant qu'il n'est pas complètement idiot de mesurer quelque chose pour constater les effets des actions et/ou inactions et pour orienter les actions les plus efficaces.
Prenez l'exemple de la division par 2 du gaspillage alimentaire, objectif français, alors que la définition de ce gaspillage n'en permet pas la quantification... La meilleure action fut d'interdire la destruction des denrées par les GMS et de favoriser la logistique des dons alimentaires.
Allez, bel été à vous !

Albatros | 14 août 2019 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié

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