L'effondrement de la biodiversité est une réalité. Dans tous les écosystèmes, en ville et dans les campagnes. En mai 2019, le groupe d'experts internationaux spécialisés sur la biodiversité (IPBES), publiait un constat sans appel : « La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine et le taux d'extinction des espèces s'accélère ». Environ un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction, dont « de nombreuses dans les prochaines décennies ». Les experts indiquent que le rythme actuel de la disparition des espèces est cent à mille fois supérieur au taux naturel d'extinction. « Ce qui n'a jamais eu lieu auparavant dans l'histoire de l'humanité ». Ainsi, plus de 40 % des espèces d'amphibiens, près de 33 % des récifs coralliens et plus d'un tiers de tous les mammifères marins sont menacés d'extinction. Idem pour 25 % en moyenne des espèces concernant les vertébrés terrestres, d'eau douce et marins, les invertébrés et les plantes. Pas moins de 10 % d'espèces d'insectes sont aussi estimées menacées.
Mais ce n'est pas une fatalité. Dans sa dernière liste rouge des espèces menacées publiée, les scientifiques de l'UICN souligne que les « efforts » de conservation ont permis d'améliorer le statut de dix espèces. Les efforts paient. Et de multiples solutions pourraient y contribuer. C'est le cas par exemple du Banc refuge conçu par le collectif Le Défi Écologique. Ce banc éco-conçu permet de s'assoir certes, mais il est surtout un refuge pour de nombreux insectes. Quinze insectes différents peuvent y élire domicile. Les concepteurs y ont associé un volet pédagogique pour sensibiliser à la biodiversité et rapprocher les citoyens de cet enjeu.